Un premier cas autochtone de chikungunya a été confirmé en Alsace cette semaine, a annoncé l’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est. Des opérations de démoustication ont été engagées pour limiter tout risque de propagation.
À Colmar (Haut-Rhin), un cas de dengue a été signalé, entraînant une intervention de démoustication dans la nuit du 1er au 2 juillet dans les secteurs fréquentés par la personne contaminée. Le patient n’avait pas voyagé récemment dans une zone où circule activement le virus, ce qui pourrait indiquer une transmission locale.
Il s’agit du premier cas de transmission locale du chikungunya par moustique tigre dans le département, selon les autorités sanitaires. La personne infectée n’avait pas quitté le territoire dans les deux semaines précédant l’apparition des symptômes.
L’Entente interdépartementale Rhône-Alpes de démoustication (EIRAD) a été mandatée pour mener une enquête entomologique, confirmant la présence de moustiques tigres dans le secteur concerné. Une opération de démoustication ciblée a également été programmée à Lipsheim dans la nuit du 1er au 2 juillet.
Une enquête épidémiologique en porte-à-porte sera menée dans les jours à venir par des agents de l’ARS et de Santé publique France, dans les quartiers fréquentés par la personne contaminée afin de détecter d’éventuels autres cas et sensibiliser les habitants aux symptômes du chikungunya, a précisé l'ARS Grand Est.
Selon les professionnels de santé, les symptômes les plus fréquents de la maladie incluent une fièvre élevée accompagnée de douleurs articulaires, musculaires, de maux de tête ou d’éruptions cutanées. En l’absence de diagnostic alternatif, ces signes doivent inciter à consulter rapidement un médecin.
L’ARS recommande aux voyageurs revenant de zones tropicales et aux résidents de régions où le moustique tigre est implanté d’adopter les gestes de prévention : utilisation de répulsifs, vêtements longs, et suppression des eaux stagnantes propices à la prolifération des moustiques.