Nancy- Vendredi Alain Juppé était à Nancy afin d'apporter son soutien à Mostafa Fourar, candidat dans la première circonscription de Meurthe-et-Moselle.

Fourar-juppe

Alain Juppé entre Mostafa Fourar et Anne-Sophie Gavriloff

A une semaine du premier tour des législatives, l’ex-candidat aux primaires de la droite et du centre est venu dans la cité ducale apporter son soutien au candidat LR/UDI dans la première circonscription accompagné notamment par le maire de Nancy, Laurent Hénart. Lors du point presse organisé, Ici-c-Nancy a pu poser quelques questions à l’ancien Premier ministre et ténor des Républicains sur son positionnement face à Emmanuel Macron.

Monsieur Juppé, l’élection d’Emmanuel Macron a complètement bouleversé le champ politique. Dans ce renouvellement, n’êtes-vous pas aujourd’hui plus proche d’Emmanuel Macron que de Laurent Wauquiez ?

Je vous laisse le soin d’en juger par nos déclarations respectives. Je ne suis pas là pour friper avec telle ou telle personnalité de ma propre famille politique. J’ai ma ligne, vous la connaissez, je n’en change pas. Cette ligne ce sont des convictions fortes… Qu’est-ce que c’est que notre projet ? Notre projet c’est un état fort, qui se réarme, je n’ai pas peur de dire les mots, pour assurer la sécurité des Français. C’est l’éducation au centre de tout. C’est le plein emploi par la libération des forces économiques : la baisse des charges, de la complexité administrative, le changement d’attitude des administrations. Quand M. Macron dit que le Fisc, l’Urssaf, l’inspection du travail doivent cesser de considérer les chefs d’entreprises comme des délinquants à priori et qu’ils sont là plutôt pour les conseiller que pour les punir : je suis d’accord ! Notre projet c’est la vraie justice sociale, pas l’assistance qui conduit aux abus. La lutte contre la pauvreté, elle n’est pas efficace aujourd’hui. L’accès au soin. C’est un projet européen. Et puis c’est une ouverture sur les grands défis, le contraire du repli sur soi, le contraire du populisme des nationalismes qui montent aujourd’hui. Les grands défis c’est quoi ? La transformation numérique du monde, il faut être ouvert à ça. Il y a des promesses fantastiques. C’est le développement durable. Je pense que la France et l’Europe, compte tenu de l’attitude de Monsieur Trump totalement irresponsable, ont une responsabilité nouvelle. Alors est-ce que c’est proche de Macron, pas proche de Macron ? Moi j’exprime des idées et je jugerai en fonction de ce qui sera proposé. 

Quelles sont alors les divergences fondamentales que vous avez avec M. Macron ?

Sur le plan fiscal, je ne suis pas d’accord avec ce qu’il propose. Il ne va pas dans le bon sens. Je pense qu’il n’a pas de culture de la décentralisation. La suppression de la taxe d’habitation est une mesure recentralisatrice alors que la France a besoin de progresser sur la voie de la décentralisation. Sur les mesures régaliennes, j’attends de voir parce que pour l’instant les choses manquent de précisions et sans doute de clarté et de fermeté. Il y a des choses effectivement sur lesquelles nous avons des différences.

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