Nancy. Dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à la JIRS de Nancy, cinq individus ont été interpellés et des armes saisies. Ces derniers suspectés d'avoir préparer une attaque d'ampleur d'un centre fort d'une société vosgienne ont été mis en examen puis écroués.

Il y a un mois, le 14 janvier 2016, une information judiciaire du chef d'association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, en l'espèce un vol en bande organisée avec arme — un délit puni de 10 ans d'emprisonnement — était ouverte par le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy. Le motif, de lourds soupçons des enquêteurs de la DIPJ de Strasbourg dans le cadre d'une autre information judiciaire déjà ouverte à la JIRS de Nancy pour des faits distincts mettant cette fois-ci au jour "des préparatifs évocateurs d'une attaque de centre fort perpétrée sur une société de sécurité vosgienne" précise la JIRS dans un communiqué.
Les investigations, confiées à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la DIPJ de Strasbourg par le juge d'instruction, permettaient d'identifier les malfaiteurs et de préciser les actes préparatoires, consistant principalement en des surveillances de plusieurs établissements situés sur le ressort de la JIRS de Nancy, la recherche de lieux de stockage, la fourniture d'équipements destinés à la commission du vol à main armée en bande organisée. Ainsi, le lundi 15 février 2016, la police judiciaire interpellait cinq personnes, et procédait à des perquisitions qui permettaient de découvrir de nombreuses armes à feu, des gilets pare-balle, des émetteurs-récepteurs dotés de cinq kits d'oreillettes, plusieurs cagoules, un détecteur d'appareils électroniques, des croquis s'apparentant à des itinéraires.
Entre le mercredi 17 et le vendredi 18 février 2016, les 5 personnes impliquées, âgées respectivement de 59 ans, 59 ans, 57 ans, 52 ans et 28 ans étaient présentées par les fonctionnaires de la police judiciaire de Strasbourg devant le juge d'instruction de la JIRS de Nancy. Elles ont été mises en examen du chef d'association de malfaiteurs en vue de commettre un crime et placées en détention.