Nancy- André Rossinot a dirigé son dernier conseil municipal vendredi soir en tant que maire de Nancy...

Disons-le clairement, l'ennui a plané une bonne partie de ce conseil municipal, le dernier de la mandature Rossinot épisode 5. Par respect républicain, la gauche et ses deux chefs de file Mathieu Klein et Bertrand Masson avaient décidé d'agiter le drapeau blanc et de garder le silence. Résultat, toutes les délibérations ont été votées à l'unanimité, malgré quelques remarques de l'opposition par exemple Areski Sadi et Marianne Birck sur leur sujet de prédilection que sont respectivement les commerces du centre-ville et les rythmes scolaires.
En fait, l'interrogation principale de ce conseil municipal était de savoir de quelle façon André Rossinot allait clôturer sa dernière séance en tant que maire de Nancy, une fonction qu'il occupe depuis 1983 et cinq mandats successifs. Il était donc vers 18 h ce vendredi 17 janvier quand le premier magistrat de la cité ducale venait de faire voter sa dernière délibération, aussitôt le résultat annoncé, sous l'impulsion de Sophie Mayeux et Valérie Debord, la majorité se levait pour applaudir André Rossinot, plutôt contre cette initiative selon quelques indiscrétions. Des applaudissements repris par l'opposition qui ne poussait pas l'hommage trop loin au point de se lever... L'émotion était vive dans le Grand Salon de l'hôtel de ville chez certains conseillers municipaux et autres personnels de la mairie.
C'est André Rossinot lui-même qui mettait fin à trente secondes d'applaudissements pour délivrer quelques mots reconnaissant vivre là un moment d'émotion " qui sont des moments importants dans la vie, cela arrive dans la vie et les étapes des personnes et des institutions, j'ai eu de la chance et je me suis donné les moyens de le faire, de présider ce conseil municipal depuis 1983 " a-t-il commenté avant de saluer " la mémoire de celles et de ceux qui ont siégé dans cette assemblée et qui nous ont quittés, saluer aussi le travail qui a été fait avec toutes les équipes précédentes " sans oublier les " quelques amis qui sont là depuis 1983 auxquels (il est) personnellement très attaché " tels que Dominique Herman ou Christian Parra.
André Rossinot a également répété son amour pour la ville de Nancy pour expliquer le travail accompli, pas toujours facile selon lui " nous venons de loin en terme de force et de présence au niveau régional et national " ajoutant avoir effectué ce qu'il lui semblait " juste et essentiel." L'évolution intercommunale a eu logiquement droit de cité dans le discours du premier magistrat nancéien qui s'est déclaré " frappé par l'attachement des maires et des élus de l'agglomération " à cette évolution. Enfin André Rossinot a conclu en pensant à l'avenir, laissant aux Nancéiens le soin " d'apprécier les choses et distinguer les projets " puis en annonçant que revenir dans cette assemblée à une autre place n'était pas un problème pour lui " c'est une descente de charge qui fait partie de la vie personnelle et publique " l'important à ses yeux étant " l'espérance de rester utile " considérée comme une force mise au service " de la communauté urbaine et de la ville de Nancy." L'occasion pour lui d'aborder furtivement son tandem avec Laurent Hénart " ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, se défend bien avec passion et vigueur ", la séance est levée !