Nancy- Mathieu Klein inaugurait dimanche sa permanence de campagne profitant de l'occasion pour présenter ses voeux aux Nancéiens.

Le mois de mars arrive à grands pas et pour les candidats aux élections municipales les étapes se franchissent une à une. Ainsi le mois de janvier va être marqué par les inaugurations des permanences alors que février sera le moment de dévoiler les projets et les listes. Premier de cordée, Mathieu Klein a donc inauguré dimanche matin son local de campagne situé 94, rue Stanislas à Nancy, un ancien salon de coiffure qui a inspiré le candidat socialiste façon « grosses têtes » déclarant qu'il aurait voulu baptiser cette permanence « permanente de campagne » ou encore « Avec Mathieu Klein ça décoiffe ». Un espace que l'élu socialiste aimerait « ouvert, accueillant, engageant, vivant à l'image de notre campagne » après le travail d'aménagement de deux jeunes créateurs nancéiens que sont Anthony Charuel et Sébastien Ramirez.
Après un hommage à Arthur Braun, le doyen des socialistes de Meurthe-et-Moselle décédé en 2013 et à Patrice Sanglier, syndicaliste et vice-président du Conseil Économique et Social de Lorraine qui est mort le 5 janvier dernier, Mathieu Klein est ensuite passé clairement à l'offensive dans une salle comble dans laquelle se trouvait notamment des députés socialistes de Meurthe-et-Moselle que sont Chaynesse Khirouni, Dominique Potier, Hervé Féron et Jean-Yves Le Déault, des candidats socialistes dans les communes du Grand Nancy ou encore Guy Alba, président de l'association ELA et membre de l'équipe de campagne de Mathieu Klein. Rejetant l'idée d'une campagne de « donneurs de leçon et des petites phrases », le candidat socialiste a comparé l'endettement par habitant de Nancy et Grand Nancy qui « s'envole à 3764 euros et nous classe en quasi lanterne rouge au niveau national » à celui du conseil général, dont il est vice-président, qui « est inférieur de 25% à la moyenne nationale des départements » pour demander à ses adversaires de garder leurs leçons de gestion pour eux. En pleine forme, Mathieu Klein ne s'est pas arrêté en si bon chemin en invitant l'assistance à additionner les euros de dette de Nancy , Grand Nancy et du CHU pour finalement qualifier André Rossinot « d'élu qui valait plus d'un milliard...de dettes ! » applaudissements et rires nourris dans l'assistance...
Mathieu Klein a ensuite énuméré plusieurs engagements, dont celui « d'être le maire d'un mandat fiscalement neutre » avec l'idée de favoriser l'investissement privé et le développement économique pour financer les projets avec comme enjeu « une meilleure maîtrise des dépenses publiques.» Le candidat d'une gauche largement rassemblée a déclaré vouloir mener « la bataille du développement de la ville qui est le gage d'une dynamique de création de richesses » avec la volonté de rendre Nancy attractive autour du tryptique « culture, nature et art de vivre .» Pour ce faire Mathieu Klein veut proposer un contrat de développement économique « entre la ville, le Grand Nancy, le conseil régional, la Chambre de commerce et d'industrie, aux associations d'entreprises dans les quartiers défavorisés, à l'université de Lorraine », mais aussi la création d'une bourse locale « pour engager les acteurs privés, les entreprises dans le soutien du développement des PME et TPE » , la mise ne place d'un small buisness act « c'est à dire la capacité d'accès de nos PME/TPE aux marchés publics » ou encore la création de pépinières d'entreprises et d'un fond de rachat des locaux commerciaux vacants « afin de prioriser les commerçants indépendants » dans le but de diversifier l'offre au centre-ville par rapport aux zones commerciales de la périphérie.
Au niveau culturel, l'élu socialiste a confirmé qu'il engagerait « le redéploiement du niveau de financement de certains projets, dont celui du Musée Lorrain », avant de réitérer ses critiques sur l'événement Renaissance et son financement public alors que les manifestations culturelles sont déjà nombreuses sur Nancy. Mathieu Klein a annoncé vouloir réfléchir avec les 19 autres maires du Grand Nancy sur « la question du portage des grandes structures municipales à vocation métropolitaine qui sont à la charge de Nancy par exemple l'Opéra national. » Le vice-président du conseil général de Meurthe-et-Moselle a également déclaré « vouloir clarifier les coopérations entre la ville et le conseil général » s'estimant lassé « par les débats stériles, alors qu'une relation apaisée entre la ville et le département permettrait d'avoir une politique sociale plus efficace », mais aussi une clarification sereine des compétences « pour l'efficience et l'efficacité du service public.» Mathieu Klein s'est ensuite engagé a porter « Nancy dans la transition écologique » avec l'autosuffisance énergétique des bâtiments publics, la création du premier parc naturel urbain entre la Pépinière et le parc Sainte-Marie avec la promesse d'une végétalisation d'une partie des rues Saint-Jean et Saint-Georges ou la suggestion d'une passerelle végétalisée pour rejoindre le viaduc Kennedy.
Évidemment les transports en commun sont apparus au menu, le candidat socialiste jugeant que la majorité actuelle « avait été incapable de penser un système de transport efficace et utile à tous » regrettant notamment les deux millions d'euros supplémentaires sur la facture du nouveau réseau Stan suite aux modifications apportées depuis le 6 janvier, un réseau Stan « impensé qui fragilise la vitalité et l'attractivité de Nancy .» Puis Mathieu Klein a dénoncé les changements d'avis d'André Rossinot « grâce à Manuel Valls et la mis en place d'une ZSP à Nancy » concernant la création d'une brigade de soirée de la police municipale jusqu'à deux heures du matin « quand les problèmes la nuit à Nancy interviennent entre deux heures et cinq heures.» Le proche de Martine Aubry n'a pas oublié son adversaire Laurent Hénart accusé de jouer la surenchère concernant la vidéosurveillance « on va ainsi pouvoir devenir Hollywood avant la fin de la campagne municipale » qui va coûter 800 000 euros à la ville alors que la majorité actuelle regrette le coût de la réforme des rythmes scolaires estimé à 900 000 euros « il y a une vraie différence de priorité dans cette ville » a ainsi lancé Mathieu Klein.
Ce dernier s'est félicité du large rassemblement à gauche et au centre derrière son nom avant de promettre l'absence de division notamment au sein du parti socialiste au sujet de la gouvernance du Grand Nancy. Mathieu Klein a aussi promis un travail de concertation avec les autres collectivités présentes autour du Grand Nancy notamment au sujet des transports en commun « pourquoi ne pas penser un terminus qui se trouve hors du Grand Nancy ?»
Enfin le candidat socialiste a présenté ses onze ambassadeurs qui travailleront sur les différents quartiers de Nancy et qui assureront une fonction d'interface avec les habitants, ainsi Stéphane Barbier ( Beauregard Boufflers Buthégnémont), Vincent Herbuvaux ( Haussonville), Vincent Konsler ( Stanislas Meurthe), Julie Meunier (Faubourg des Trois Maisons), Dominique Olivier ( Saint-Pierre René II Bonsecours), Célestine Ondo (Plateau de Haye), Manola Pausicles (Mon Désert Jeanne d'Arc Saurupt), Ousmane Samb (Boudonville Scarpone Libération), Thomas Souverain (Léopold Vieille Ville), Nadia Sutter (Centre ville) et Marc Valo (Poincaré Foch Anatole France Croix de Bourgogne) représenteront Mathieu Klein dans les quartiers nancéiens. Le candidat socialiste est clairement lancé dans cette campagne dans laquelle il a promis de ne jamais mettre « le drapeau du parti socialiste dans sa poche » malgré le contexte national, une élection municipale étant de toute façon une élection à part dans la vie politique française...