Nancy- Pas question de gâcher la fête, mais seulement de révéler au grand jour le mal-être des conducteurs relatif à la mise en place du nouveau réseau Stan. La CGT syndicat majoritaire des conducteurs de Veolia Transdev dénonce également la déformation de leurs revendications. Nos questions à Philippe Métivier.
Face à l'ampleur du mouvement de grève, nous avons appris aujourd’hui qu’un service minimum s’organisait samedi notamment sur la ligne 1 qui va circuler de 14 h à 22heures, Votre réaction ?
« Ce sont les maîtrises qui vont conduire le tram, nos chers agents de maîtrises qui ne font pas la grève parce qu’ils n’ont pas de souci peut-être, il y aura également une navette au départ de Vandoeuvre pour aller en ville. Et bien ce n’est pas grave les gens vont avoir des maîtrises qui vont les emmener, c'est sympa ils pourront au moins aller à la Saint-Nicolas. Nous, en tant qu’ouvriers on sait qu’on est en grève, malgré tout, on ne peut rien faire là dessus ».
Allez-vous bloquer les entrepôts ce samedi ?
Non, on ne le fera pas, et puis ça va leur faire du bien aux maîtrises d’œuvre, eux qui ne conduisent jamais, ils vont pouvoir voir la galère qu’on vit tous les jours… On va les laisser y aller… Il n’y a pas de problème.
La direction indique que vous réclamez 10 % d'augmentation de salaire...
Il faut qu’on arrête de raconter n’importe quoi, on peut vous donner notre préavis de grève, il n’y a jamais eu aucune demande d'augmentation de 10 % là-dessus. Le problème qui se pose maintenant, c’est que les chauffeurs sont remontés parce que lorsque les usagers vont reprendre les transports lundi, ils vont en prendre plein la tête. Ce comportement m’écœure, ces gens ne sont pas honnêtes, ils se permettent de mentir, de raconter des histoires folles et après nous on dérouille...
La direction a mal interprété vos revendications ?
C'est la direction de Transdev avec Monsieur Rossinot qui veut casser le mouvement par tous les moyens possible, on rappelle les gens au repos, on fait travailler les maîtrises, on fait tout ce qu'on peut, mais ça n'inquiète personne que 80 % des salariés soient en grève. Aujourd’hui, nous ne sommes pas 80 % de gens qui ne comprennent rien.
