Nancy. Pour des raisons de sécurité, la nef du temple protestant de Nancy restera fermée au public jusqu'en fin d'année 2013, des chutes d'enduit ayant été constatées...
Photo d'illustration du temple protestant de Nancy Cédric AmeyLe temple protestant, signé de l’architecte Claude Mique construit en deux fois et datant de 1713 pour les murs et la charpente et de 1750 pour les voûtes en briques, avec enduit plâtre/chaux, classé au titre des Monuments Historiques en 1919 déjà fermé au public depuis la mi-avril dernier restera fermé au public jusqu’à la fin de l’année 2013 en raison d'une remise en sécurité de l'édifice a indiqué la municipalité nancéienne dans un communiqué.
En avril dernier, le pasteur du temple, Geoffroy Perrin-Willm alertait les services de la Ville, propriétaire de l’édifice, de chute de morceaux d’enduit dans la nef. Ceux-ci provenaient d’une fissure existante sur la coupole centrale. Les premières constatations sur place ont amené la nécessité d'une intervention d’urgence de purge et de diagnostic, d'autres morceaux pouvant encore tomber. La nef a, dans un premier temps et en accord avec le pasteur, été fermée jusqu'au rendu du diagnostic, qui devait s’effectuer la semaine du 22 au 26 avril. Ce premier diagnostic mettait en relief le mauvais état d'une grande partie des enduits de la coupole centrale qui s’étaient décollés de la maçonnerie formant une boursouflure importante. Le danger d’une chute d’enduit persiste encore à ce jour précise la municipalité nancéienne qui a décider de maintenir la fermeture de la nef au public. Des désordres peuvent être consécutifs : à des problèmes géologiques (schiste cartonné sous le temple qui gonfle et dégonfle selon la présence d’eau), aux dégâts des bombardements de la 1ère Guerre Mondiale, à un problème structurel (dimensionnement des fondations), aux trépidations dans la rue, suite aux travaux d’installation du chauffage urbain ou encore à la circulation...
Mesures conservatoires adoptées
Arrêter les cloches, ne plus utiliser l’orgue de tribune ou encore envisager la mise en place d’un étaiement en sous-face du plafond voici quelques principes de mesures conservatoires qui ont été prises pour assurer la sécurisation de l'édifice. La mise en sécurité de la nef avec la mise en œuvre d’un faux-plafond technique permettra de réaliser la purge des voûtes en toute sécurité et de libérer la nef des menaces de chutes d’objets. Il servira également à mieux appréhender les études de consolidation à intervenir.
Dès que ce faux-plafond sera mis en place, c’est-à-dire vers décembre 2013, il sera possible de rendre la nef ouverte au public.
En attendant, la célébration du culte se tient dans la salle de l’espace Saint-Jean (pouvant accueillir une centaine de personnes, accès par le passage Saint-Jean, accessible aux personnes à mobilité réduite).
Quant aux investigations, elles se poursuivent suivant deux axes : compilation des documents d’archives sur la construction et l’évolution de l’édifice et reconnaissance géologique et sondages des fondations a expliqué la municipalité nancéienne.
