NANCY. Exposée à une intense chaleur lors de la cuisson, l'œuvre emblématique du Jardin Éphémère 2022, le Phénix, imaginée par l'artiste Lorrain Thiébaut Chagué, a achevé sa métamorphose...
L'artiste Lorrain Thiébaut Chagué s'exprime sur l'évolution du Phénix
Libéré de sa cage de métal, place Stanislas, le Phénix, en écho au nom de l'oiseau mythique symbolisant la renaissance et l'immortalité dans la tradition grecque, s'est dévoilé samedi, sous un jour inattendu, au public. Non, pas... Sous une forme verticale de 4,5 mètres comme il était initialement prévu, mais dans une toute autre dimension forgée par l'intensité du feu. Réduite à moins d'un mètre de hauteur ! La conséquence malheureuse d'une combustion particulièrement impétueuse.
"La sculpture en céramique a atteint les 1 500 degrés ce qui n'arrive jamais dans un four normalement", analyse à posteriori Thiébaut Chagué, créateur de l'oeuvre.
Une prouesse artistique qui s'est heurtée à une force absolue, difficile à maîtriser, le feu, mais le créateur reste philosophe et contemplatif devant l'œuvre de magma. "Le Phénix est né de ses cendres pour me proposer quelque chose d'autre (...) Elle va transmettre la vraie question qui est notre relation au monde qui nous entoure et dans lequel on vit et qui nous nourrit... Le feu nous dépasse, il faut en être conscient ! ", réagit encore le céramiste.