À Nancy, la municipalité fait la traque aux déchets abandonnés sur la voie publique et aux poubelles sorties en dehors des horaires de collectes jusqu'à faire payer la facture aux pollueurs. Cet après-midi, des agents de la ville ont procédé à une opération d'ouverture des sacs poubelles.
Lionel Adam, Adjoint délégué à la sécurité, à la propreté et aux tranquillités publiques
Des poubelles sorties avant l’heure ou qui jonchent certains trottoirs, une vision pas très idyllique de la cité ducale et bien loin de l’image de carte postale que la ville de Nancy souhaiterait véhiculer.
Pour lutter contre ces incivilités sur le domaine public, la pollution visuelle ou encore des nuisances pour le voisinage et les usagers, la ville de Nancy a lancé il y a quelques mois un groupe de travail opérationnel associant différents services dont ceux d'une part de la Métropole du Grand Nancy et d'autre part de la Ville de Nancy constitué d'Agents de Surveillance de la Voie Publique, de l’équipe de Nancy Ville Propre et des référents Police municipale de chaque quartier pour identifier les axes problématiques et agir avec des moyens plus coercitifs.
Désormais si le passage d’un camion est nécessaire en dehors des horaires de collectes, il s’associe à une démarche d'ouverture des sacs poubelles pour identifier les contrevenants afin de sanctionner les infractions et ainsi faire changer les comportements.
Des sanctions qui revêtent différents ordres allant « de la verbalisation en cas de flagrance à la facturation de l’enlèvement ». Si l’auteur de l’infraction reconnaît les faits, le Délégué du Procureur peut être saisi et proposer une alternative à la verbalisation, comme un stage au service de la propreté organisé par la Métropole, ou des poursuites par Ordonnance Pénale, précise la municipalité nancéienne.
Nous avons assisté à l’une de ces opérations qui avait lieu ce jeudi 18 novembre. Munis de gants, des agents assermentés ont ouvert des poubelles en vue de les trier sur la voie publique à la recherche d'indices permettant l'identification. Lorsque des éléments concordants permettent de connaître l'identité du contrevenant, des photographies établissent les faits et le riverain indélicat se voit adresser un avertissement ou une facture.
Depuis le mois d'octobre, une soixantaine de sanctions à 124 euros -un montant calculé sur le temps pour l'enlèvement et l'évacuation des déchets en dehors des heures habituelles- ont été établies par la municipalité nancéienne.