Une manifestation revendicative contre le pass sanitaire, les restrictions de liberté, la réforme de l’assurance chômage et la réforme des retraites a rassemblé 450 personnes à Nancy, d'après les autorités, ce 23 octobre 2021.
À Nancy avait lieu, ce samedi 23 octobre, une manifestation contre le pass sanitaire. Dans les rues du centre-ville, les opposants ont manifesté brandissant des drapeaux tricolores, pancartes, banderoles et endossant parfois des blouses médicales. D'après les chiffres de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, 450 personnes étaient présentes.
Dans un communiqué, Arnaud Cochet, préfet de Meurthe-et-Moselle, déplore le non-respect des termes de la déclaration préalable ainsi que les débordements constatés qui ont causé des troubles à l’ordre public.
« Le parcours de la manifestation qui avait été déclaré en préfecture était compatible avec le secteur d’interdiction de manifester fixé par arrêté préfectoral à l’intérieur du périmètre défini par la rue d’Amerval, la rue Stanislas, la rue des Carmes, la rue Saint-Jean, la rue Saint-Georges, la rue Bailly, la rue Guibal, la rue Sainte- Catherine, place Stanislas, la rue Héré, place de la Carrière, place de Vaudémont et la rue Gustave Simon. Un récépissé de déclaration avant donc été émis par les services de la préfecture.
Or, dès le départ du cortège, les manifestants ont été invités par les organisateurs de l’événement, par voie sonorisée, à choisir entre deux parcours. Le premier parcours conforme au parcours déclaré, et un second parcours, itinéraire sauvage non déclaré, présenté comme un parcours conduisant “vers les gaz”.
Cet appel à manifestation sauvage a conduit à ce qu’un groupe de manifestants défile derrière la banderole de tête de cortège rue Saint-Georges, jusqu’au croisement avec la rue des Dominicains, causant des embouteillages.
Plus tard, ces groupes ont “violemment tenté de pénétrer sur la place Stanislas, et sont venus au contact direct des boucliers des forces de l’ordre positionnées sous l’Arc Héré. L’utilisation de sept grenades de gaz lacrymogène a été indispensable pour parvenir à repousser les manifestants groupés derrière une banderole ».
Le préfet rappelle que toute déclaration préalable inexacte de manifestation peut être punie de six mois d’emprisonnement, et de 7 500 euros d’amende en vertu de l’article 431-9 du Code pénal.
De son côté, Mathieu Klein condamne fermement le non respect du parcours des organisateurs et leurs conséquences
Dans un autre communiqué, Mathieu Klein s’est également exprimé. « Lors de la manifestation revendicative qui s’est tenue ce samedi 23 octobre à Nancy, portant sur l’opposition au passe sanitaire, certains manifestants n’ont pas respecté le parcours déposé par les organisateurs et autorisé par les services de la Préfecture de Meurthe-et-Moselle. Ils ont été repoussé par les forces de l’ordre au niveau de l’Arc Héré, mettant en difficulté et en danger de nombreux restaurateurs, commerçants et passants. Ces débordements ne sont ni acceptables, ni tolérables et je les condamne fermement.
Une nouvelle fois, si la liberté d’expression et le droit de manifester ne sauraient être remis en cause, le respect du parcours établi est une condition indispensable au vivre ensemble, et à l’usage apaisé du centre-ville de Nancy, lieu de vie, d’activités et de lien social pour tous.
Afin de permettre aux commerçants et aux restaurateurs dont la lassitude grandit samedi après samedi, tout autant qu’aux passants du centre-ville de continuer à profiter de week-ends sereins, je réitère ma volonté de privilégier des parcours de manifestations en dehors du cœur de ville. Avec l’arrivée des fêtes de fin d’année, il est urgent de s’accorder rapidement sur ce point et je renouvelle la disponibilité de la Ville de Nancy pour y travailler avec la préfecture et les organisateurs ».