La fédération générale des Fonctionnaires FO organisait cette semaine à Nancy son congrès national. Près de 300 adhérents étaient présents pour aborder la situation des fonctionnaires, le gel des salaires et la dégradation du pouvoir d’achat.
>> En vidéo. Écoutez Christian Grolier, Secrétaire général FO fonctionnaires présent à Nancy.
Près de trois adhérents et représentants syndicaux de toute la France se sont réunis à Nancy du lundi 14 au jeudi 17 juin au palais des congrès de Nancy pour aborder la situation et l’avenir de la fonction publique dans ses trois versants : la fonction publique d’État, territoriale et hospitalière. Un retour en présentiel après des mois passés par écrans interposés. Au cœur des discussions, la politique salariale. « Le salaire des fonctionnaires est gelé depuis 2010 » avec « une perte de pouvoir d’achat très importante », analyse le syndicat. En l’espèce, entre janvier 2000 et décembre 2020, l’inflation cumulée est de 33,3 % pointe FO qui plaide pour une augmentation de 20 % de la valeur du point d’indice . Mais aussi des sujets d’actualité comme l’éventuel accord sur le télétravail et la participation de l’État à la protection sociale complémentaire des agents.
Malgré des annonces ces derniers mois à l’intention de certains fonctionnaires comme l’enveloppe de 700 millions afin de valoriser le salaire des enseignants ou encore le Ségur de la Santé avec l'augmentation de 183 euros nets par mois aux professionnels des établissements de santé et des EHPAD. Les comptes n’y sont pas pour FO qui dénonce « un saupoudrage » et des mesures aux disparités fortes. « Nous ce que l'on souhaite, c’est que tous les fonctionnaires soient augmentés, pas quelques-uns », déclare à Nancy Christian Grolier. « Notre volonté c’est de dire, ne divisions pas les fonctionnaires, il n’y a pas de première, pas de deuxième ligne, ce qu’il faut c’est augmenter les salaires parce qu’en plus ce qui compte pour les retraites c’est le salaire et pas les primes », ajoute le secrétaire général FO.
Autant d'ingrédients et les prémisses d’une rentrée sociale tendue, prédit Christian Grolier. « Si une fois de plus le gouvernement profite du projet de loi de finances parce qu’il est présenté à l’automne pou 2022, pour supprimer encore des postes dans la fonction publique et faire en sorte qu’une fois de plus on ait du mal à remplir les missions, il y a de fortes chances que la rentrée sociale soit très agitée ».