NANCY. Des policiers de la Direction départementale de la sécurité publique de Meurthe-et-Moselle se rendent ce mercredi à Paris pour participer à la « marche citoyenne » réunissant forces de sécurité intérieure et citoyens.
À l’appel de l’ensemble des organisations syndicales dont Unité SGP police, Alliance et Unsa police, les policiers se rassembleront ce mercredi après-midi à Paris devant l’Assemblée Nationale. Un rassemblement inscrit en mémoire des faits survenus ces dernières semaines dans le contexte de la mort de deux policiers abattus en service, Stéphanie Montfermé, fonctionnaire au commissariat de police de Rambouillet, par un islamiste radicalisé et Éric Masson tué lors d’un contrôle antidrogue. Confrontés à des marques d’irrespect, des violences répétées dans l’exercice de leurs missions allant jusqu'à endeuiller leurs services, de nombreux policiers se disent las des discours et attendent des actes avec une réponse pénale plus ferme notamment pour les délinquants récidivistes.
En Meurthe-et-Moselle, peu avant 7h ce matin, ils étaient une cinquantaine de policiers à embarquer à Ludres dans un bus pour prendre la direction de Paris en vue de participer à ce rassemblement.
« Beaucoup de policiers sont désabusés, il y a besoin d’un sursaut démocratique », considère Abdel Nahass d’Unité SGP-FO 54 qui réclame à l'instar des autres représentants syndicaux plus de fermeté dans l’application des sanctions pour les agresseurs des forces de l’ordre. « On ne veut pas de peines plus lourdes, mais déjà la simple application des peines actuelles » assène-t-il en pointant les dysfonctionnements de la chaîne pénale.
Quelques jours après le meurtre d’Éric Masson à Avignon, Jean Castex avait rencontré à Matignon les représentants des syndicats de policiers, le Premier ministre s’est engagé à étendre à trente ans la période de sûreté pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime contre un policier ou un gendarme. En outre 10 millions d’euros supplémentaires ont été annoncés pour « renforcer la sécurité des commissariats de police ».
À Paris, des responsables politiques de tous bords sont attendus lors de ce rassemblement citoyen dont Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. Les syndicats ont été clairs aucune tribune ne sera accordée aux partis pour mettre de côté toute « récupération politique ».