Une centaine de personnes étaient réunies ce mercredi matin dans la cour du commissariat de Nancy pour saluer solennellement la mémoire des policiers morts pour la France.
Marie Cornet, directrice de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle a présidé ce matin, au commissariat de Nancy, aux côtés du commissaire divisionnaire Laurent Tarasco, directeur départemental de la sécurité publique, la cérémonie d’hommage aux Policiers Morts pour la France durant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi en reconnaissance du dévouement et du courage de celles et ceux engagés au sein de la Police Nationale.
« C'est à ces héros de l'ombre, à celles et ceux qui, qui sont tombés pour nos idéaux et pour notre liberté, que je veux rendre hommage aujourd'hui en notre nom à tous. Aujourd'hui, comme hier, nous nous souvenons. Nous nous souvenons de leurs noms, de leurs visages et de leurs actions », a déclaré Marie Cornet en écho au discours prononcé le 8 mai par le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin.
La police nationale endeuillée neuf fois depuis début 2020
Une minute de silence a été observée puis la Marseillaise a retenti en présence de nombreux représentents de l'État dont Laurent Garcia, député de Meurthe-et-Moselle, François Pérain, procureur de la République de Nancy, Mathieu Klein, président de la Métropole du Grand Nancy et maire de Nancy et d'élus de tous bords dont les maires de Saint-Max, Villers-lès-Nancy, Malzéville, Art-sur-Meurthe ainsi que d’autorités civiles. Un hommage empreint d'émotion qui revêt une résonnance particulière. Depuis janvier 2020, neuf policiers ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions en France. Plus récemment, les meurtres de Stéphanie Montfermé victime d'un attentat à Rambouillet et Eric Masson policier à Avignon qui intervenait sur une transaction de drogue ont particulièrement affecté les esprits.
Des mesures pour la protection des forces de sécurité intérieure annoncées par Jean Castex
Pour agir plus amont, le gouvernement a promis des réponses fortes et concrètes concernant prioritairement le renforcement de la protection des forces de l'intérieur. Lundi soir, Jean Castex, Premier ministre a annoncé devant les représentants des syndicats de policiers un durcissement de la réponse pénale avec l’allongement de la peine de sûreté portée de 22 à 30 ans, pour les condamnés à perpétuité dans le cadre de meurtre d’un policier ou gendarme. Mais aussi, la suppression des rappels à la loi au bénéfice d’autres formes de réponse pénale comme les travaux d’intérêt général et les amendes forfaitaires délictuelles.
Une enveloppe de 10 millions d’euros doit aussi permettre de renforcer la sécurité des commissariats de police.