Le Service départemental d’incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle (SDIS 54) a inauguré, mardi 3 juin, un tout nouveau plateau technique dédié aux opérations de secours routier lourd. Une infrastructure inédite, installée sur le site Kléber à Essey-lès-Nancy, qui permettra aux sapeurs-pompiers de s’exercer à des interventions particulièrement complexes.
Le Service départemental d’incendie et de secours de Meurthe-et-Moselle (SDIS 54) a inauguré, mardi 3 juin, un nouveau plateau technique dédié aux secours routiers lourds, installé sur le site Kléber à Essey-lès-Nancy. Plusieurs représentants institutionnels et partenaires industriels étaient présents, parmi lesquels Bernard Trucks, Veolia, Keolis ou encore LLERENA (filiale de Transalliance), qui ont contribué à la mise en place de l’infrastructure en fournissant véhicules et équipements.
Première installation de ce type dans le département, ce dispositif vise à renforcer la formation des pompiers face aux accidents impliquant des véhicules de grande taille. Il permet de recréer une dizaine de situations complexes, comme le basculement d’un bus articulé de 18 mètres ou l’écrasement d’une voiture sous une remorque, afin de développer les réflexes opérationnels en conditions extrêmes.
Améliorer la réactivité et la sécurité des équipes
Conçu par l’unité spécialisée USAR 54, Unité de Sauvetage, d’Appui et de Recherche et inspiré de réels accidents routiers, ce plateau est destiné à pallier l’absence d’infrastructures de ce type dans le département. Jusqu’alors, les équipes devaient se déplacer jusqu’à La Rochelle en Charente-Maritime pour bénéficier d’un tel niveau de simulation.
Équipée de véhicules, de matériel de levage et de désincarcération, l’infrastructure permettra aux secouristes d’exercer des gestes techniques de haute précision tout en se confrontant à des zones instables. Une première session de formation de deux jours est actuellement en cours avec des équipes venues de tout le département.
À terme, le SDIS 54 ambitionne de se développer. Des échanges avec d’autres services départementaux sont déjà engagés, tandis que de nouvelles formations pourraient concerner d’autres types d’interventions, notamment en lien avec des accidents ferroviaires, engins agricoles, ou encore structures effondrées.
« Former les agents de nos 68 centres à ces interventions lourdes est un enjeu essentiel en termes de réactivité et d’efficacité opérationnelle », a souligné Bernard Bertelle, président du conseil d’administration du SDIS, en saluant le partenariat public-privé qui a permis la réalisation du projet.
