GRAND NANCY. Depuis un an, le collège Albert Camus situé à Jarville a entamé un chantier de grande envergure nécessaire à sa métamorphose. Une restructuration à neuf de l’établissement scolaire s’inscrivant dans le plan collèges nouvelles générations. Coût des travaux plus de 7 millions d’euros financés par le conseil départemental. 

Pelleteuses, tractopelles, marteaux-piqueurs... Depuis bientôt un an, à quelques encablures des salles de classe, les engins de chantier et les ouvriers sont à l’œuvre dans une importante partie de l’établissement scolaire Albert Camus à Jarville. Patrimoine immobilier vieillissant, énergivore sur le plan environnemental et en partie inadapté aux nouveaux usages, le collège classé en zone d’éducation prioritaire s’offre une profonde cure de jouvence. Au programme, la restructuration complète de l’édifice datant de 1973.

Inscrits dans le plan « collèges nouvelles générations » du département adopté en 2012, prévoyant 300 M€ pour la rénovation des collèges jusqu’en 2021, les travaux au collège Albert Camus ont débuté officiellement en juin 2017. Un chantier d’envergure établi en deux phases dont la première s'achèvera en septembre 2018. Pour l'heure, les travaux réalisés en site occupé imposent davantage de rigueur dans l’organisation, admet Frédéric Lantz, directeur général de l’entreprise Egis Batiments Grand Est évoquant « une gestion de planning extrêmement complexe validée toutes les semaines » en lien avec la vie du collège. Un quotidien in situ un peu plus compliqué à gérer admet de son côté le principal du collège David Lemasson confronté aux aléas inhérents du chantier comme les températures, la poussière, les coupures d’électricité ou les infiltrations d’eau dans les locaux...

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Le collège Albert Camus en travaux - crédit ici c nancy fr
 
Une requalification des abords du collège

Un des objectifs majeurs de ce chantier colossal sera l’amélioration des performances thermiques du bâtiment en vue de subsancielles économies d’énergie, mais également l’amélioration des conditions de vie et de travail des quelques 530 élèves, 85 personnels dont une cinquantaine d’enseignants du site. 

Pour cela, les locaux du site vont être tous optimisés en terme de qualité, de quantité, de fonctionnalité sans oublier les extérieurs. Sur ce dernier point, l’établissement très contraint dans son espace ne disposait quasiment pas de parking, ni de cour, de préau et de très peu d’espace vert. Un constat qui impulsait de nouvelles perspectives favorisant des espaces ouverts. « Une volonté de recréer des flux, une transparence, une circulation qui permettent de mieux connecter l’extérieur » affirme Pierre Krumbholz, architecte en charge de la restructuration. Le collège nouvelle génération proposera à Jarville, un parvis d’entrée fonctionnel, un préau avec des gradins pour accompagner les six mètres de dénivelé vers la cour, un auvent et un hall traversant. Par ailleurs, l’intégration des locaux de la filière SEGPA du collège au sein du bâtiment principal permettra de démolir les ateliers existants en fin d’opération au profit d’une cour plus vaste et de la création d’espaces verts.

Côté rue de la République, la façade d’entrée sera habillée de grandes lames, verticales et motorisées, en aluminium. Au-delà d’un esthétisme moderne, les éléments pourront être inclinés au gré des rayons du soleil jusqu’à fermer la façade. 

Du confort et des économies à la clé. En terme d’énergie primaire, le bâtiment devrait réduire de 80 % de sa consommation en passant de 200 kW par m2 à 40 kW par m2. Le coût global des travaux s’élève à 7,2 M€, entièrement financés par le conseil départemental. La livraison finale est prévue en juillet 2019.

Un surcoût de désamiantage. C’est une problématique récurrente sur les chantiers de bâtiments anciens : les opérations de désamiantage à la dépollution de cette matière hautement toxique interdite depuis 1997. Dans le collège Albert Camus, l’amiante était présent dans tous les revêtements de sol en passant par les cloisons des salles de classe. En cours de chantier, de l’amiante a également été détecté dans les châssis de fenêtres nécessitant un arrêt de chantier de plusieurs semaines. Le surcoût est chiffré à 150 000 euros. 

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