Le tribunal administratif de Nancy a annulé ce mardi 28 février 2017, la délibération approuvant la convention d'échange foncier entre l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) et la commune de Mandres-en-Barrois...
Le Bois Lejuc, où l’Andra a commencé en 2016 des travaux en vue de la construction de CIGÉO, lui a été cédé à l’issue d’une délibération jugée irrégulière par la justice. C’est donc pour vice de procédure que le Tribunal administratif de Nancy dans une décision rendue aujourd'hui a annulé la délibération du titre de propriété du bois et a enjoint la commune de régulariser la situation sous quatre mois, faute de quoi elle devra mettre fin au contrat qui la lie à l’Andra.
Ce vote avait eu lieu le 2 juillet 2015 à 6h du matin, à bulletins secrets, dans une salle gardée par des vigiles, contre l’avis de la majorité des habitants (qui lors d’une consultation deux ans auparavant, s’étaient prononcés majoritairement contre la cession du Bois Lejuc à l’Andra) et alors qu’une partie des conseillers municipaux étaient en état de conflit d’intérêt latent en raison des liens directs et indirects qu’ils entretenaient avec l’Andra. En effet, certains comptaient des membres de leur famille employés par l’Agence ou ses sous-traitants, d’autres s’étaient vu accorder par son intermédiaire des baux agricoles précaires ou des baux de chasse… Le Réseau Anti Nucléaire
Le sort de cet ancien bois communal de Mandres-en-Barrois est à nouveau entre les mains des habitants jusqu’à de nouveaux votes. En attendant, la propriété de l’Andra sur le Bois Lejuc pourrait être compromise. « L’Agence n’a plus aucune légitimité pour en expulser les militants et y reprendre des travaux », se félicitent les anti-nucléaires dans un communiqué de presse commun du réseau "Sortir du Nucléaire".