À quelques jours du salon de l'agriculture qui se tiendra à partir de samedi 27 février à Paris, la FRSEA Grand’Est dénonce ce mercredi dans un communiqué « l’autisme » du gouvernement et évoque une crise de l'agriculture d'une ampleur jamais atteinte.

Quelques jours après avoir bloqué la cité administrative, rue Sainte Catherine à Nancy et avoir multiplié ces dernières semaines leurs actions dans tout le Grand Est pour interpeller le gouvernement, la FRSEA Grand'Est reprend la parole. Dans un communiqué transmis ce mercredi après-midi, la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricole évoque le sort des agriculteurs à quelques jours du salon de l’agriculture qui se tiendra à Paris: « Une vitrine, un rendez-vous incontournable qui cache cependant une réalité du terrain bien plus sombre ». En première ligne des griefs, « le niveau insuffisant des prix, l’accroissement constant des charges, les problèmes sanitaires et climatiques, l’explosion des obligations réglementaires : autant de maux de plus en plus présents et pesants pour la profession » juge la fédération évoquant l'ampleur de la crise.
« Le gouvernement porte une large responsabilité dans la mise en place du millefeuille administratif. Sa tendance naturelle est à la sur-réglementation. Et le récent remaniement ministériel n’est pas encore de nature à replacer l’économie au premier plan. Il serait urgent que l’agriculture dispose d’un ministre qui lui accorde une véritable écoute » écrit la FRSEA.
Cet après-midi à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Manuel Valls -après avoir reçu dans la même journée le patron de la FNSEA Xavier Beulin, ainsi que le président des Jeunes Agriculteurs Thomas Diemer- a annoncé une baisse immédiate de 7 points des cotisations sociales des agriculteurs. Une mesure qui devrait coûter 500 millions d'euros.