Metz et région. Une étude de l’Insee publiée ce mercredi démontre qu’avoir un emploi ne protège pas systématiquement de la pauvreté. Illustration en Moselle, où près d’un quart des salariés ont un salaire annuel inférieur à 10 600 euros.

L’étude intitulée « Bas salaires : près d’un quart des salariés mosellans » livre une analyse de la pauvreté chez les travailleurs pauvres, du chômage et de ses conséquences. Car si le travail est un rempart contre la précarité, il s’avère parfois insuffisant estime l’INSEE qui indique que près de 6 % des travailleurs lorrains vivent avec moins de 977 euros par mois et sont donc considérés comme pauvres.
Et, la Moselle est davantage concernée par les bas salaires qu’au niveau national avec une moyenne de 23 % des salariés contre 21 %. Ainsi, près d’un quart des salariés ont un salaire annuel inférieur à 10 600 euros souligne l’Insee. Parmi eux, six sur dix travaillent à temps partiel, ou à domicile. Le niveau de qualification du poste, la taille de l’établissement et le secteur d’activité jouent également un rôle dans les conditions de salaire. Les femmes et les jeunes, surreprésentés dans les métiers à bas salaires, sont les plus touchés.
Par ailleurs, le chômage est sans doute le premier facteur de pauvreté indique l'Institut national de la statistique. En Moselle, 12 % des actifs mosellans sont sans emploi, dont quatre sur dix depuis au moins un an et l’insertion des jeunes est difficile, avec 21 % de taux de chômage, et des sorties de l’école sans diplôme qualifiant. La carte du chômage recoupe exactement la carte de la pauvreté, les plus grandes difficultés se concentrant dans le val de Rosselle, à Metz et entre Metz et Thionville.
=> Toute l'étude à découvrir sur Insee Analyses Lorraine n° 5 sur : http://www.insee.fr/lorraine