Nancy et Région. La Manufacture de Baccarat a été inscrite vendredi au journal officiel de la République française sur la liste complémentaire d'établissement susceptible d'ouvrir droit à l'allocation de cessation anticipée d'activité dans la fabrication, le flocage et le calorifugeage des travailleurs exposés à l'amiante. Les syndicats se réjouissent.
Fin 2011, les syndicats entamaient un dossier pour faire reconnaître l’exposition à l’amiante des cristalliers de Baccarat, deux ans après leur démarche a été validée et inscrite au Journal Officiel. Vendredi après-midi, les intervenants dans ce dossier affichaient une très large satisfaction « l’intersyndicale se félicite de ce résultat et remercie l’ensemble du personnel de son soutien et de ses attestatations dans ce dossier, mais également le Président d’ADDEVA 54, Bernard Leclerc, le maire de Damelevières Christophe SONREL, les intervenants politiques ainsi que les responsables syndicaux » peut-on lire dans un communiqué transmis vendredi.
L’arrêté ouvre désormais des droits de cessation anticipée du travail à des salariés entre 1949 et décembre 1996 sur le site de la cristallerie de Baccarat ayant été exposés à l’amiante par le fait qu’ils l’ont utilisé sous la forme de calorifugeage ou usiné .
« Cela n’enlève pas les risques dus à l’exposition, mais cela apporte réparation justifiée et méritée » estime l’intersyndicale.
Les organisations syndicales ont prévu à présent de réunir le personnel concerné ainsi que les anciens salariés qui ont quitté l’entreprise le 20 janvier prochain lors d’une assemblée du personnel afin de les renseigner sur cette cessation anticipée d’activité. Plus d’une centaine d’ouvriers sont concernés.