Les Régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, SNCF et Alstom s’unissent pour concevoir le premier train TER Hybride, encore plus économe en énergie. Plus de 16 millions d'euros vont être injectés dans cette expérimentation.
Afin de s’inscrire dans la nécessaire transition énergétique, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le bruit, au bénéfice des voyageurs du quotidien et de l’environnement, SNCF et Alstom, en partenariat avec les Régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, vont mener une expérimentation commune sur une première rame Régiolis Alstom1, annonce ce lundi la SNCF. Le TER Hybride doit combiner de façon optimale plusieurs sources d’énergie en fonction des situations : alimentation électrique par caténaire, moteurs thermiques et énergie stockée dans les batteries.
Pour ce projet expérimental, les Régions Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, SNCF et Alstom vont investir 16,6 millions d’euros, les Régions assurant également la prise en charge des coûts de mise à disposition d’une rame Régiolis du parc Occitanie pour la rendre hybride. Côté calendrier, le premier Régiolis Hybride devrait circuler dés 2020 en phase d’essais avec pour objectif la réduction de 20 % de sa consommation énergétique pour entrer en service commercial courant 2021. Le déploiement en série est ensuite envisagé à partir de 2022.
C'est le site de Reichshoffen, centre d’excellence Alstom pour les trains régionaux qui a été choisi pour concevoir et produire cette nouvelle génération de train Régiolis en collaboration avec deux autres sites Alstom en France : Tarbes pour la chaîne de traction et Villeurbanne pour l’informatique embarquée.
« Avoir très vite un premier train hybride était un challenge ambitieux voulu par tous les partenaires. Cela deviendra une réalité dès 2020 et c’est une étape qui marquera notre chemin vers le verdissement du parc ferroviaire » précise Pierre Izard, Directeur général délégué Système et Technologies Ferroviaires SNCF.
« L’hybridation du Régiolis représente un enjeu important pour la Région Grand Est compte tenu de la flotte dont elle dispose (59 rames dont 6 en construction). La participation de la Région Grand Est s’inscrit dans la continuité des efforts importants consentis pour que le réseau de transport ferroviaire régional de voyageurs puisse disposer d’une offre de service performante, économe en énergie et à faible empreinte carbone. Cet équipement représente une première étape d’un futur matériel roulant régional «zéro émission», notamment au travers du développement de la maîtrise de l’hydrogène, dont il pourra être l’un des éléments constitutifs », souligne Jean Rottner, Président de la Région Grand Est.