CULTURE. Les 11, 12 et 13 septembre, le Salon du Livre sur la Place revient à Nancy avec plusieurs centaines d’auteurs présents. Parmi eux, Philippe Delerm auteur d’une cinquantaine d’ouvrages dévoilera « Les eaux troubles du mojito, et autres belles raisons d’habiter la terre », un recueil de courts textes à paraître le 20 août ...

Le 11 septembre, Philippe Delerm sera présent au Salon du Livre sur la Place de Nancy. Il y présentera son nouveau recueil de textes courts « Les eaux troubles du mojito, et autres belles raisons d’habiter la terre » (Éditions du Seuil) à paraître le 20 août. Sans doute, ce nouveau recueil est-il particulièrement « solaire », invités que nous sommes à goûter au plaisir transgressif du mojito, à se faire surprendre par une averse, à tremper nos lèvres dans la perfection transparente de la pastèque... Mais chez Philippe Delerm, le soleil ne va jamais sans pluie, et le bonheur sans mélancolie. Grand lecteur de Jules Renard, l’auteur le cite en exergue : « Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent ». Ce présent qui ne cesse de s’échapper, bien sûr, et dont nous avons déjà la nostalgie alors même que nous le vivons.
Des récits à picorer au fil des pages
Le mensonge de la pastèque » : « Elle est trop belle. Étrange. Est-ce qu’on la boit, est-ce qu’on la mange ? Elle est comme une fausse piste du désir. (...) La mangue et la goyave ont goût de mangue et de goyave. La pastèque n’a goût de rien et c’est donc elle qu’on désire en vain. Elle est la perfection de son mensonge (...) Elle n’est qu’un mirage de la chaleur et de l’été. »!
« Tendre est la vie cruelle » : sur l’amour fragile de deux personnes qui, à près de 60 ans, ont plus de passé que d’avenir à vivre ensemble, mais qu’un baiser volé va rappeler à leur adolescence. « On ne peut pas être plus près, plus chauds, plus confondus. Et pourtant c’est le fragile qu’on sent. »!
« Le bonheur de “Danser sans savoir danser” : on n’a jamais été de ceux qui fréquentent les boîtes de nuit. On admirait ceux qui, sur les pistes de danse, évoluaient si facilement. Mais un jour, à un mariage, “on choisit de danser. Danser, c’est un grand mot. On bouge comme un ours. Mais ce n’est pas grave. On a passé l’âge des susceptibilités. Chance, ça commence par un twist. On peut jouer son insuffisance au deuxième degré, en pliant les genoux, avec un mouvement de bras qui ne donne pas le change, mais semble se moquer de toute une époque – la nôtre.” !
Avec plus d’un million d’exemplaires vendus de son recueil, Philippe Delerm est l’auteur de plusieurs romans et recueils, dont La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (plus d’un million d’exemplaires vendus), Ma Grand-mère avait les mêmes (2008) et Je vais passer pour un vieux con (2011).