Nancy — Les élus socialistes du département qui soutiennent Manuel Valls ont tenu à se réunir devant la presse afin de vanter la candidature de l'ancien premier ministre.

La campagne pour la primaire de la gauche a débuté cette semaine alors que le premier tour est déjà programmé pour le 22 janvier et le second tour le 29 janvier. Les candidats ont donc trois semaines pour débattre et faire connaître leur projet pour la France. Dans une campagne courte, mieux vaut taper vite et fort. Si Manuel Valls n'a pas programmé de meeting de campagne en Meurthe-et-Moselle, ses soutiens ont montré les muscles vendredi après-midi en se réunissant pour vanter les mérites de l'ancien premier ministre qui a recueilli près de 500 parrainages au niveau national selon Ergun Toparslan, coordinateur de la campagne de Manuel Valls dans le 54.
Ainsi plusieurs élus socialistes et pas des moindres étaient présents pour afficher leur soutien à Manuel Valls. Christian Eckert, secrétaire d'État au budget, Mathieu Klein, président du conseil départemental 54, Jean-Yves Le Déault et Dominique Potier, députés de Meurthe-et-Moselle ou encore Daniel Reiner, sénateur et les maires Christophe Choserot (Maxéville), Michel Breuille (Essey-lès-Nancy) et Jean-Paul Vinchelin (Neuves-Maisons) entre autres.
Mathieu Klein dont le soutien à Manuel Valls s'est révélée une petite surprise a d'abord présenté l'objectif « celui d'être présent au deuxième tour de la présidentielle et la victoire au second, nous ne sommes pas en campagne pour perdre. » Dans cette optique selon le président du conseil départemental « il faut un homme qui représente l'autorité de l'État, rassembleur de la gauche, un homme fort face à Trump, Poutine ou encore Erdogan, nous avons besoin d'un chef d'État dont le premier acte sera la refondation de l'Europe sans oublier les frontières avec la Turquie qui doit rester hors de l'Union Européenne. » Cet homme est donc Manuel Valls selon Mathieu Klein qui apprécie également que ce dernier « place les valeurs républicaines au plus haut comme l'égalité homme femme et qui souhaite redonner la fierté à ceux ou celle qui travaillent avec la défiscalisation des heures supplémentaires. » Christian Eckert a salué en Manuel Valls « une stature d'homme d'État avec un programme volontariste et responsable et qui a pris conscience des mutations économiques. » Pour Jean-Yves Le Deault, député de Meurthe-et-Moselle l'ancien premier ministre « est quelqu'un d'expérimenté qui a la capacité de maintenir le gouvernail même dans les tempêtes, mais aussi une personne déterminée qui défend l'Europe et la laïcité. » De son côté Dominique Potier a expliqué son soutien « comme un engagement longue durée lié à une relation personnelle de confiance » avant de donner trois exemples de mesures très importantes à ses yeux qui font partie du projet de Manuel Valls « une réforme du système de santé avec une accentuation de la prévention pour réduire les inégalités, mais aussi une Europe moins candide notamment aux frontières avec des traités commerciaux pour lutter contre les produits fabriqués de façon indigne, enfin il n'oublie pas la France périphérique avec un projet de rénovation des bourgs et des petites villes. » Le sénateur Daniel Reiner a souligné la position de Manuel Valls en terme de relations étrangères « une position équilibrée nécessaire vis-à-vis de Trump ou encore Poutine. »
Ancien premier ministre de François Hollande, Manuel Valls défendra le bilan du quinquennat, une situation « courageuse » selon Christian Eckert, mais qui s'annonce périlleuse après la primaire quand il s'agira de présenter le projet aux Français et pas seulement au peuple de gauche. Pour Christophe Choserot « les effets positifs du quinquennat sont visibles au quotidien par exemple dans ma ville de Maxéville avec plus d'enseignants et d'assistante sociale dans les écoles, défendre le bilan de François Hollande ne passera pas un travail d'explication sur le terrain. » Daniel Reiner pense fermement « que le bilan sera surévalué lors des prochaines années. » Le secrétaire d'État Christian Eckert regrette au passage « ne pas avoir expliqué aux Français la situation dans laquelle nous avons repris le pays, les huissiers tapaient à la porte et nous avons été obligé de prendre des décisions qui ont coûté politiquement comme le gel de l'indice des fonctionnaires. » Enfin concernant le 49.3, dont Manuel, Valls a déclaré dans L'Émission Politique sur France 2 que son usage lui avait été imposé, Jean-Yves Le Déault a précisé « que l'utilisation du 49.3 avait été imposée par la présence des frondeurs parmi les parlementaires socialistes. »
La primaire de la gauche aura donc lieu les 22 et 29 janvier, 87 bureaux seront ouverts en Meurthe-et-Moselle. Selon Mathieu Klein « c'est un vrai défi que la primaire soit un succès, l'objectif est d'avoir 1.5 million de votants. »