VOSGES. Après le décès d'une octogénaire jeudi dernier suite à la consommation de champignons vénéneux, l'époux de la défunte hospitalisé à Nancy reste dans un état préoccupant.

En cuisinant quelques champignons ce soir-là pour le dîner du 19 octobre, un couple d'octogénaires originaires de Girmont Val d'Ajol dans les Vosges ne pensait certainement pas à ce destin funeste. Cueillis quelques heures auparavant par le vieil homme, les champignons étaient en fait des amanites, une espèce hautement vénéneuse et mortelle.
Le couple a été pris en charge le lendemain par les secours après une alerte lancée par la petite-fille de ces derniers. Près de deux semaines après les faits, le grand-père hospitalisé au CHU de Nancy reste dans un état préoccupant.
Entre le 1er juillet et le 6 octobre 2013, l’Institut de veille sanitaire (InVS) a répertorié 546 cas d’intoxication par des champignons, dont 1 cas grave chez un enfant de 18 mois ayant nécessité une greffe hépatique. Du fait des conditions météorologiques pluvieuses "ces cas, enregistrés par le réseau des Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV), sont en forte augmentation depuis ces dernières semaines (25 cas du 9 au 15 septembre, contre 177 cas du 30 septembre au 6 octobre)" rapporte l'INVS. Ce pic d’intoxication est plus précoce qu’en 2012.
Aussi, la Direction générale de la Santé (DGS) et l’Institut de veille sanitaire (InVS) mettent en garde les amateurs de cueillette des champignons et recommandent de ne jamais manger un champignon dont l’identification n’est pas certaine.