Un quadragénaire toxicomane, en état de manque, a été interpellé, jeudi 19 novembre, dans une pharmacie nancéienne. Quelques minutes plus tôt, il avait englouti dans la réserve une vingtaine de comprimés...
Grosse frayeur pour le personnel de la pharmacie à l’angle de la rue Émile Gebhart à Nancy, jeudi 19 novembre. Peu avant 9 heures du matin, un individu est entré dans l’officine pour acquérir de la méthadone, produit de substitution aux opiacés délivré sur ordonnance. La main dans une poche, le toxicomane a suscité aussitôt un sentiment d’inquiétude, notamment à ce qu’elle pouvait contenir ou cacher. Ce dernier a ajouté qu’il voulait voir « où étaient les médicaments », et s’est rendu spontanément dans la réserve.
Seul dans ce local, il dégradait à main nue, un robot de pharmacie d’une valeur de plusieurs de dizaines de milliers d’euros, pour accéder au plus vite aux médicaments désirés.
Anxiolytiques, antipsychotique et médicament pour traiter la dépendance aux opiacés... Un cocktail pharmaceutique « sef made » composé d’une vingtaine de comprimés qu’il s’administrait pour calmer sa nervosité. Plus précisément, « 17 comprimés de Seresta, 8 de Tercian ainsi qu’une dose de Subutex », relate une source policière.
Sans surprise, il était accueilli à sa sortie du local par les services de police qui ont procédé à son interpellation. Conduit aux urgences de Nancy pour des examens de contrôles, il est ressorti en milieu d’après-midi du centre hospitalier pour être conduit en garde à vue.
Flegmatique, l’homme de 42 ans, SDF, défavorablement connu des services de la justice, a reconnu l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés. Il sera présenté samedi 21 novembre en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) où il devrait se voir notifier une peine de quatre mois ferme.