CONCERT. Le premier concert de la série Nancy Open Air, prévu en extérieur, s’est replié au Zénith pour cause de risque d’orage. Sur la scène indoor, un show mené tambour battant par Véronique Sanson et Jean-Louis Aubert, devant un public conquis, toutes générations confondues.
Ce devait être un concert en plein air, ce fut un show incandescent en salle. Face à la menace orageuse, les organisateurs de Nancy Open Air ont préféré jouer la carte de la sécurité au coeur du Zénith. Samedi soir, pendant plus de trois heures, dans une salle de spectacle affichant presque complet jusqu’au dernier strapontin, deux légendes vivantes de la chanson française ont électrisé la scène : Véronique Sanson d’abord, Jean-Louis Aubert ensuite.
C’est dans un halo de lumière que Véronique Sanson, icône vivante de la chanson française, a ouvert la soirée à 20h30, installée derrière son piano à queue blanc. Vêtue d’une veste noire ornée d’ailes scintillantes dans le dos, elle lance avec émotion : « C’est mon premier concert de l’été… et je suis heureuse d’être ici ! »
Le public, fidèle et ému, l’accueille comme une vieille amie. Dès les premières notes, la salle reconnaît les titres, chante, accompagne. En solo ou entourée de ses dix musiciens, au piano ou à la guitare, l'artiste aux 50 ans de carrière, déroule un répertoire intemporel avec une intensité intacte : "Besoin de personne", "Amoureuse", "Une nuit sur son épaule", "Vancouver", "Ma drôle de vie", "Rien que de l’eau", "Ma révérence"…
Les morceaux cultes s’enchaînent, portés par une énergie à la fois brute et sensible et une voix si singulière. Généreuse, profondément connectée à son public. Le lien est là, palpable, fort. Elle lance aux spectateurs : « J’aimerais que vous chantiez avec moi, ça me donne la chair de poule »
Après une ovation nourrie, elle quitte la scène avec élégance, laissant place à un autre monument.
Jean-Louis Aubert, feu sacré du rock
À 22h30, c’est au tour de Jean-Louis Aubert de faire son entrée, guitare en main, sous une arche lumineuse aux couleurs de l’arc-en-ciel. L’ambiance monte d’un cran, une partie du public jusque-là assis, déferle au pied de la scène et ne la quittera plus.
Chevelure en mouvement, sourire franc, l’ancien leader de Téléphone déborde d’énergie. Il entame avec "C’est quand ça commence", et le tempo ne faiblira plus. L'artiste fait tomber la veste et les titres s’enchaînent à toute allure : "New York avec toi", "Les Plages", "Il était une fois", "Argent trop cher", "La bombe humaine", "Saute", "Merveille", "Juste une illusion", "Temps à nouveau", "Un autre monde", "Ça c’est vraiment toi"… Des hymnes repris en chœur dans un Zénith en ébullition et filmés par de nombreux spectateurs en totale communion.
Jean-Louis Aubert joue avec l’intensité, alternant séquences puissantes et instants plus intimes. Il troque sa guitare électrique contre une acoustique pour interpréter "Alter Ego" et "Bien sûr", avec émotion. Il invite même une fillette à le rejoindre sur scène au piano, ajoutant un moment de tendresse dans ce concert survolté.
Dans une salle comble, Nancy a vécu un moment suspendu, hors du temps. Pas d'orage, ni de foudre ce soir-là, mais une autre forme de décharge : celle de la musique, portée par deux géants. Et une salle du Zénith, elle, frappée de plein fouet par des tonnerres d’applaudissements.
Prochain rendez-vous du Nancy Open Air : le one man show d’Artus, samedi 28 juin à 20h.
EN IMAGES. Les concerts de Véronique Sanson et de Jean Louis Aubert
