Jusqu-a-la-Garde
Léa Drucker, Denis Ménochet - copyright Haut et Court

Résumé du film : Parents de deux enfants, les époux Besson divorcent. Miriam, la mère, demande la garde exclusive de Julien, leur fils mineur, pour le protéger de son père qu’elle accuse de violences.


Voilà un film dont on ne sort pas indemne. Car la montée en tension de ce thriller conjugal vous scotche littéralement au fauteuil. Le premier film, doublement primé à Venise, d’un réalisateur (et comédien) de 38 ans, qui a laissé à son brillant duo d’acteurs (Léa Drucker, Denis Ménochet) le soin de le défendre. 

 
Si le spectateur sort du film assez secoué, dans quel état êtes-vous sorti de son tournage ?

Denis Ménochet : Un peu fatigué et en même temps content d’être allé au bout de cette histoire sans lâcher la rigueur exigée par le scénario.

Tout débute au tribunal où un couple divorcé se dispute la garde de Julien, leur fils de 12 ans. Verdict : garde partagée.

Léa Drucker : Je pense que la juge partage cette garde un peu contre son gré. Contre sa volonté. Car Miriam, la mère que j’interprète a précisé que son fils ne voulait pas aller chez son père. Mais ça ne suffit pas.

Julien, joué par l’étonnant Thomas Gioria, est le personnage le plus héroïque de cette histoire.

L.D. : C’est également mon avis, car il ment pour protéger sa mère. Malgré une pression paternelle intense. Et ça correspond hélas avec l’enquête que Xavier a menée à ce sujet. Les enfants gardent tout en eux.

Comment Thomas avait-il été préparé à ce rôle ?

D.M. : Il avait beaucoup travaillé avec Xavier Legrand avant. Et en tournage, nous avons beaucoup communiqué avec lui. En jouant au foot ensemble, car c’était un bel été. Et du coup la part des choses s’est faite. D’autant qu’avant les scènes où il avait  des choses dures à faire, il était accompagné d’une jeune femme qui était là pour l’encadrer selon le désir du réalisateur.

XavierLegrand-MostraVenise
Alexandre Gavras, Denis Ménochet, Léa Drucker, Thomas Gioria, Xavier Legrand, Mathilde Auneveux, Sophie Pincemaille à la Mostra de Venise
 
Xavier Legrand aurait-il connu cette violence familiale ? Car on ne tourne pas un court, puis un long métrage sur ce sujet par hasard ?

D.M. : Il est assez secret, mais non, je ne pense pas. En revanche, il s’est dit que la trame des tragédies grecques qu’il affectionne particulièrement (c’est un ancien du TNS de Strasbourg), se rapprochait beaucoup de ces violences familiales. Il s’est donc lancé là-dedans.

Quelles scènes vous ont le plus éprouvée au tournage ?

L.D. : Il y en a plusieurs. La scène de la fête notamment a été éprouvante. Entre l’atmosphère joyeuse de l’intérieur et cette rupture franche avec ce qui se passe dans notre intimité. Et puis bien sûr la scène finale chargée en émotion. Je n’avais jamais tourné une scène aussi dramatique avec un jeune acteur. Mais Thomas, dont c’est vraiment la vocation, a très bien compris l’engagement que l’on doit mettre dans une telle situation.

Pas de séquelle, après une telle scène ?

L.D. : Non, au contraire. C’est une vraie scène de tragédie et sur le moment c’est éprouvant, parfois douloureux. Mais, après, on est heureux de se dire qu’on est dans un vrai film de cinéma. Et qu’il y a une certaine noblesse à plonger dans ces émotions-là.                             

Recueilli par Fiona FRANCHI


Sortie du film : 7 février

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