Près d'un Français sur deux de plus de 30 ans est concerné par un excès de poids. C’est ce que révèlent les premiers résultats de la cohorte Constances dévoilés hier par l'Inserm...
C'est un véritable problème de santé publique, plus d'un homme sur deux et une femme sur trois sont en surcharge pondérale, constatent l'Inserm et l'Assurance maladie au travers d'une étude diffusée hier. Selon les résultats publiés dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de Santé publique France les données de près de 29 000 participants, âgés de 30 à 69 ans en 2013, ont été étudiées. Près d'un Français sur deux serait en excès de poids et l'obésité globale, définie par un IMC > 30kg/m2, avoisinerait les 16% tandis que l'obésité abdominale, définie par un tour de taille ≥94 cm pour les hommes et ≥80 cm les femmes, s'avère bien plus fréquente (entre 41,6 et 48,5%).
Des précisions en fonction de l'âge et des revenus sont également présentées dans l'étude et les données permettent d’identifier les lieux/régions, parmi les départements analysés, où la prévalence de l'obésité est la plus forte. Il s'agit du Nord, pour lequel la prévalence de l'obésité atteint 25,6%, et la Meurthe et Moselle (22,9%). Paris est le département le moins touché par l'obésité, avec une prévalence de 10,7%.
Autre observation pointée, le taux d'obésité serait inversement proportionnel au niveau socio-économique. Selon les chiffres dévoilés, 30,7 % de femmes touchées par l'obésité touchent moins de 450 euros par mois, contre 7 % chez celles avec un salaire de 4 200 euros par mois. Chez les hommes, le constat est moins fort, 18,7 % d'obèses gagnent moins de 450 euros et 9,1 % plus de 4 200 euros.