Les épidémies restent actives en Lorraine. En région, si la présence de gastro-entérite s'estompe doucement, d'autres virus demeurent bien présents à commencer par la grippe en activité épidémique et... la varicelle, une maladie enfantine qui reste très active notamment dans les écoles. A Seichamps, une commune du Grand Nancy l'école maternelle Jean Lamour recensait ce matin 28 petits malades.
À l'école maternelle Jean Lamour de Seichamps (54), les enseignants gardent le sourire malgré une liste d'absents qui s'allonge de jour en jour, une ardoise à l'entrée de la classe permet chaque jour de dresser un bilan des troupes... Avec une période d'incubation comprise entre 10 à 21 jours, la maladie se fait plutôt insidieuse et apparaît parfois très brusquement. Ce vendredi en début d'après-midi une enseignante corrigeait à nouveau les chiffres déjà bien élevés des petits malades atteignant aujourd'hui le nombre de 28 sur les 80 bambins recensés dans l'école. Des chiffres qui pourraient encore évoluer, selon les réseaux de surveillance Sentinelles, la varicelle demeurait la semaine dernière en activité modérée en France avec un taux d'incidence en consultation de médecine générale de l'ordre de 20 cas pour 100 000 habitants. Six foyers d’activité régionale ont été notés, forte en Nord-Pas-de-Calais (47 cas pour 100 000 habitants) et Bretagne (41) modérée en Limousin (35), Languedoc-Roussillon (34), Ile-de-France (31) et en Lorraine (22).
La Gastro s'affaiblit et la grippe en activité épidémique
Après avoir touché près de 900 000 personnes en près de deux mois, l'épidémie de gastro-entérite semble s'achever. Une estimation du réseau Sentinelles-Inserm, observe que l'épidémie aura duré quatre semaines, une épidémie relativement courte.Puisque, l'organisme explique que depuis le début de la surveillance, en 1990, "les épidémies de gastro-entérite durent en moyenne sept semaines et le nombre de personnes touchées est en moyenne de 1 400 000 en métropole". C'est la semaine dernière que le nombre de diarrhée aiguë vues en consultation de médecine générale est passé en dessous du seuil épidémique : 233 cas pour 100 000 habitants (contre 270 cas/100 000 habitants).
La grippe poursuit son chemin, qualifiée comme activité épidémique, en 7 semaines d'épidémie 1 786 000 personnes auraient consulté un médecin en France. Les médecins Sentinelles surveillent le nombre de syndromes grippaux vus en consultation (définis par une fièvre supérieure à 39°C, d'apparition brutale, accompagnée de myalgies et de signes respiratoires). A partir de ce nombre de consultations pour syndromes grippaux, il est possible d'estimer la part attribuable à la grippe. En France métropolitaine, la semaine dernière, l'incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale a été estimée à 856 cas pour 100 000 habitants (soit 546 700 nouveaux cas), au-dessus du seuil épidémique (171 cas pour 100 000 habitants). Il s'agit de la septième semaine consécutive de hausse de l'activité épidémique en France.
Taux d'incidence hebdomadaire des consultations pour syndrome grippal (cas pour 100 000 habitants), par région
France, semaines 04 et 05/2013. Image INVS
Au niveau régional, les incidences les plus élevées ont été notées en : Nord-Pas-de-Calais (2093 pour 100 000 habitants), Rhône-Alpes (1310), Limousin (1228), Languedoc-Roussillon (974), Centre (852), Auvergne (851), Champagne-Ardenne (810), Provence-Alpes-Côte-d'Azur (727), Bretagne (718), Alsace (689), Franche- Comté (685) et Ile-de-France (655). La Lorraine compte (421 cas pour 100 000 habitants).
Concernant les cas rapportés, la semaine dernière, l'âge médian était de 21 ans (7 mois à 97 ans); les hommes représentaient 47% des cas note le réseau Sentinelles dans son bulletin hebdomadaire qui estime que l'activité épidémique pourrait avoir atteint son pic d'ici la semaine prochaine. Selon les organismes de surveillance, 25 décès en réanimation ont été recensés depuis le 1er novembre dernier. L'âge variait de 3 ans à 84 ans (médiane à 62 ans), 20 cas avaient un facteur de risque, 21 ont été infectés par un virus A et 4 par un virus B. La létalité de11% est en-dessous des valeurs de 16% et 20% de 2011-12 et 2010-11. Le nombre cumulatif de cas graves (n=236) est déjà supérieur à celui enregistré l’année dernièreau moment du pic (n=205/327).
