Photo d'illustration / DR

GRAND EST. L’Université de Lorraine renforce son engagement contre la précarité menstruelle. Depuis la rentrée 2025, les étudiantes primo-entrantes peuvent demander des culottes menstruelles réutilisables. L’établissement crée également un congé menstruel, une première à cette échelle dans la région.


Réduire les inégalités, lever les tabous et faciliter la réussite académique pour promouvoir l'égalité des chances des étudiantes, c'est tout l'enjeu de cette initiative. L’Université de Lorraine a annoncé le déploiement d’un double dispositif destiné à lutter contre la précarité menstruelle et à améliorer le quotidien de ses étudiantes.

Pour l’année universitaire 2025-2026, les personnes menstruées entrant pour la première fois à l’université peuvent désormais prétendre à recevoir deux protections périodiques réutilisables sous la forme de culottes menstruelles en coton biologique. Pour en bénéficier gratuitement, la démarche doit être faite en ligne sur le site internet de l'Université de Lorraine jusqu’au 31 janvier 2026, la distribution débutant en février. 

Ce projet, initié par Jules Ferber, ancien vice-président Étudiant, avec Pierre Degott, vice-président du conseil de la vie universitaire, a été soutenu par la présidente Hélène Boulanger et l’actuel vice-président étudiant Armand Fleurot. Il est financé par la Contribution de Vie Étudiante et de Campus (CVEC) et bénéficie de l’appui de la CPAM de Meurthe-et-Moselle. 

« Les règles ne doivent jamais être un frein aux études ... »

Pierre Degott, vice-président du conseil de la vie universitaire

En parallèle et conformément aux décisions prises lors du conseil d'Administration de l’Université de Lorraine du 11 mars 2025, l’université instaure également cette année un congé menstruel destiné à toutes les étudiantes concernées. Un choix s'appuyant sur les constats de santé publique rappelés par Jules Ferber : selon un sondage IFOP de 2021, près d’une femme sur deux souffre de règles douloureuses, un chiffre encore plus élevé chez les jeunes. « Il n’était pas rare de voir des amies rester chez elles ou suivre les cours pliées en deux », explique-t-il, plaidant pour un cadre institutionnel plus bienveillant. « Les règles ne doivent jamais être un frein aux études ni constituer une source d'égalité entre nos étudiantes et étudiants », affirme par ailleurs Pierre Degott, vice-président du conseil de la vie universitaire dans une vidéo diffusée par l'Université.

Chaque étudiante concernée pourra bénéficier de douze jours d’absence justifiée par an, déclarés directement sur l’application Assiduité, avec un délai de huit jours pour signaler l’absence. En cas de douleurs particulièrement fortes, quatre jours supplémentaires pourront être accordés sur avis du Service de santé étudiante (SSE). Un régime spécial d’études pourra également être mis en place si un trouble spécifique est diagnostiqué.


 

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