L’épidémie de grippe s’accélère en France. En région Grand Est, la tension hospitalière reste élevée, en particulier en Meurthe-et-Moselle, dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges. Les indicateurs liés aux passages aux urgences pour syndrome grippal en semaine 4 sont en hausse avec 1 610 venues contre 1 276.
Alors que l’hiver bat son plein, la pression sur le système de santé reste forte. Conséquence d'une combinaison d’une grippe virulente, d’une bronchiolite persistante et d’un recours accru aux soins. Selon les chiffres de Santé Publique France, en semaine 4 (du 20 au 26 janvier), le nombre de consultations pour infections respiratoires aiguës (IRA) en médecine générale a atteint 716 cas pour 100 000 habitants, marquant une forte augmentation par rapport à la semaine précédente (495 cas pour 100 000 habitants). Cette activité très élevée est principalement portée par la grippe, dont l’épidémie continue de s’intensifier en France métropolitaine.
En région Grand Est, les services d’urgences enregistrent également une hausse significative des passages pour syndrome grippal, avec 1 610 consultations en semaine 4 contre 1 276 la semaine précédente, selon le bulletin publié le 31 janvier par l'ARS Grand Est. Avec dans certains hôpitaux des départements du Grand Est, des taux de diagnostics de syndrome grippal élévé, notamment dans les Vosges (8,8 % des passages aux urgences), le Haut-Rhin (7,8 %) et la Meurthe-et-Moselle (6,6 %).
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source / ARS Grand Est vendredi 31 janvier 2025
Une pression hospitalière toujours forte
Face à cette flambée épidémique, la tension hospitalière reste élevée, en particulier en Meurthe-et-Moselle, dans le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et les Vosges. Bien qu’un léger recul du nombre d’établissements en tension ait été observé (11 contre 14 en semaine 3), un établissement reste en plan blanc, signe d’une mobilisation accrue des ressources pour gérer l’afflux de patients.
À l’hôpital, la grippe représente une part importante des hospitalisations, notamment chez les enfants, où l’intensité atteint un niveau exceptionnellement élevé. Chez les adultes, les indicateurs sont également en hausse, avec une mortalité élevée liée à la grippe (7,1 % des décès certifiés électroniquement en semaine 4).
La bronchiolite, qui avait fortement impacté les services pédiatriques ces dernières semaines, montre une diminution progressive des indicateurs en ville et à l’hôpital. Toutefois, cette baisse est moins marquée que celle observée précédemment. En métropole, seule la Corse reste en situation épidémique, tandis que plusieurs régions passent en phase post-épidémique.
En revanche, la circulation du SARS-CoV-2 reste stable à des niveaux bas. Les indicateurs syndromiques et les taux de positivité ne montrent pas de reprise épidémique significative.
Une forte mobilisation de la médecine de ville
La médecine de ville joue un rôle clé dans l’absorption de cette vague épidémique. Les services d’accès aux soins (SAS) et les permanences de soins ambulatoires signalent une activité en forte hausse selon les territoires. Parallèlement, les dispositifs d’appui à la coordination (DAC), qui facilitent le maintien à domicile des patients fragiles, constatent une diminution des sollicitations liées à l’épidémie dans certaines zones (Meuse, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Vosges), même si la charge de travail reste élevée.
source / ARS Grand Est vendredi 31 janvier 2025
Un appel à la vaccination et aux gestes barrières
Face à cette intensification des épidémies hivernales, la campagne vaccinale a été prolongée jusqu’au 28 février 2025 et les autorités de santé rappellent l’importance de la vaccination contre la grippe et la COVID-19, en particulier pour les personnes à risque (seniors, femmes enceintes, personnes atteintes de comorbidités).
Toutefois, l'efficacité du vaccin contre la grippe considérée plus limitée chez les sujets plus âgés selon le dernier bulletin, les autorités sanitaires appellent à adopter des gestes barrières pour limiter la propagation des virus respiratoires : lavage des mains, aération des espaces clos, et port du masque en cas de symptômes, notamment en présence de personnes vulnérables.