À compter de ce vendredi 31 mai, les parcs et jardins de Nancy deviennent des espaces sans tabac.
En Vidéo. Écoutez en cliquant ici Marc Tenenbaum, adjoint au maire de Nancy, délégué à la santé et médecin généraliste.
Oubliez dans les espaces verts, le tabac et les produits de vapotage sources et vecteurs de nombreuses substances toxiques pour l’organisme. Par vote en Conseil municipal du lundi 27 mai, puis acté par arrêté municipal, la Ville de Nancy a élargi son interdiction de fumer à tous les parcs et espaces verts de la ville de Nancy. Une mesure qui s'inscrit dans les engagements pris par la municipalité en matière de santé publique notamment dans la mise en œuvre du Plan Local de Lutte contre le Tabagisme en partenariat avec Grand Est Sans Tabac, l'Agence Régionale de Santé Grand Est et le Comité National Contre le Tabagisme. C'est aussi un enjeu de propreté et d'environnement lié aux mégots retrouvés au sol.
Désormais, cette mesure anti-tabac s'affiche dans les parcs et jardins avec des signalétiques "Ici on respire" lesquelles informe le public qu’il entre dans un espace où la cigarette est interdite.
Partout ? Il y aura aussi bien quelques exceptions avec la création d'espaces fumeurs aux abords des brasseries comme celle de la Pépinière ou du Parc Sainte Marie, ainsi que pour les manifestations de plus de 500 personnes et les guinguettes, précise la Ville de Nancy.
De la pédagogie pour accompagner la mesure
"Avec la création de ces espaces sans tabac, on protège les non-fumeurs et on peut aider les fumeurs dans leur processus d'arrêt car il n' y a pas de fumeur heureux", souligne Marc Tenenbaum, adjoint au maire de Nancy délégué à la santé, mais aussi médecin généraliste de métier.
À quoi s'exposent les fumeurs qui ne respecteraient pas ces espaces sans tabac ? Si la police municipale sera bien en mesure de verbaliser d’éventuels contrevenants très récalcitrants à éteindre leur cigarette, l'idée n'est pas là. "L'idée n'est pas d'être coercitif , c'est d'accompagner et que les gens le fasse d'eux-mêmes et comprennent l'intérêt de la mesure", insiste l'élu délégué à la santé.
En 2020, selon l''Organisation mondiale de la santé (OMS) le tabac était la principale cause de décès et d'incapacité, avec plus de 10 millions de victimes par an. Avec jusqu’à 7 000 composés chimiques, dont au moins 70 sont cancérigènes, "la fumée de cigarette représente un danger mortel aussi bien pour les fumeurs que pour les non-fumeurs" souligne le Comité National contre le Tabagisme.