Une nouvelle manifestation contre les "mesures liberticides du gouvernement" et le pass sanitaire a rassemblé près de 400 personnes à Nancy, ce samedi 15 janvier 2022.
Au départ de la place Maginot, près de 400 personnes étaient au rendez-vous ce samedi 15 janvier 2022, pour clamer leur colère contre "les mesures liberticides du gouvernement", le pass sanitaire et le vaccin. Compte tenu des incidents survenus au cours des manifestations précédemment organisées à Nancy avec la blessure d'un policier, un dispositif de sécurisation avait été déployé avec le soutien des policiers de la direction départementale de sécurité publique renforcés par des policiers des compagnies républicaines de sécurité.
Un cortège bigarré dans sa composition très hétérogène qui a défilé dans les rues de Nancy, rue Saint-Jean, rue Raugraff, les places Charles III et Henri Mengin, aux cris de "liberté", "résistance" ou encore ""Macron on t’emm…" avant de se scinder. Une partie préférant se rapprocher de la Place Stanislas conduisant à l'intervention des policiers pour disperser quelques manifestants.
Un porte-parole du Bloc Lorrain
Dans les rangs, des manifestants réfractaires à la campagne de vaccination mise en place par le gouvernement, une femme qui a abandonné à la rentrée son poste d'infirmière dans l'agglomération nancéienne pour échapper aux injections vaccinales "expérimentales". Toujours au rendez-vous, la soignante ne cesse de louer l'ambiance "bon enfant" de la manifestation où "tout le monde est joyeux, les gens rient et chantent" tout en relayant allègrement une succession de thèses conspirationnistes et d'émettre des doutes sur la mortalité du Covid à l'hôpital. Le covid ? L'équivalent d'une simple grippe hivernale. Les chiffres des Agences Régionales de Santé attestant d'une montée en charge dans les hôpitaux ? Une manipulation de l'État, préférant à ces chiffres "mensongers" et à la "doxa" les informations diffusées par les figures antivax qu'elle suit et consulte attentivement par le biais de ses flux d'actualité sur la messagerie cryptée Télégram.
Au cours de la manifestation, Place Charles-III, vêtus de combinaisons blanches et de gants, le visage dissimulé par un masque blanc, un collectif de "masques blancs" se lancent dans un happening pour dénoncer les mesures sanitaires et l'atteinte aux libertés individuelles dans une chorégraphie marquée d'une succession de déclarations à la voix digitalisée.
Dans une des artères principales du commerce de centre-ville, la rue Saint-Jean, le porte parole du Bloc Lorrain, organisateur de la manifestation, masqué et coiffé d'une capuche noire, s'adresse à l'aide d'un porte-voix, au préfet de Meurthe-et-Moselle et au maire de Nancy pour railler le désintérêt des services de l'État à leur cause.
"Depuis plus d'un an on demande à être reçu (..) Ça va être simple, si les commerçants ne veulent plus qu'on manifeste samedi prochain, on veut être reçu en préfecture, on veut être reçu à la mairie et on veut que cette réception soit diffusée sur les réseaux sociaux. Sans ça, il y aura des manifestations en permanence tous les samedis ! ", affirme le jeune homme sous les applaudissements nourris des manifestants.
À l'issue de la manifestation aux alentours de 17h, un jeune homme de 22 ans a été interpellé pour des tags à caractère outrageant envers la police et le chef de l'État.