NANCY. Lundi en milieu d’après-midi, Émile Josse est intervenu à Nancy pour secourir un petit garçon de 9 ans tombé dans le canal. Après l’avoir ramené jusqu’à la berge à la nage, il est reparti comme il était venu... en vélo.
En enfourchant son biclou cet après-midi là, Emile Josse, 25 ans, réparateur dans la vie à « la Clef du vélo » à Nancy, ne s’attendait pas du tout à sauver la vie de quelqu’un. Le jeune homme, qui partage sa vie entre Villers-lès-Nancy et Nancy la ville de sa petite amie, avait même programmé sa promenade sur un coup de tête pour faire un peu d'activité physique, après avoir mangé « un peu trop de crêpes », nous raconte-t-il avec un brin d’humour.
Sur son chemin, alors que le cycliste longe la rue de Metz à Nancy au bord du canal, il aperçoit un groupe d’enfants d'une dizaine d'années au bord de l’eau. Spontanément et s'indignant de la situation, il pense d'abord que ces enfants sont en train de jouer et que l’un d’eux se baigne. Mais rapidement, il comprend que la situation est anormale et remarque qu’une femme est en train d’alerter des passants.
Emile Josse
Emile Josse constate alors qu’un enfant est en difficulté. Le garçonnet a la tête sous l’eau. Au vu de l’urgence de la situation et même s’il n’est pas un « excellent nageur », il ne réfléchit plus, il pose simplement sa cigarette électronique, son téléphone portable et saute dans l’eau froide. À l’extérieur, la température n’excède pas les 13 °C. Il traverse à la nage pour se rapprocher du garçon qui se débat de l’autre côté. Et, en quelques brasses, il parvient à le saisir et à lui faire regagner la berge.
Son acte accompli et sachant l’enfant hors de danger avec la police et les secours sur place pour le prendre en charge, il reprend trempé son vélo avec la perspective de rentrer « le plus vite possible » pour se réchauffer.
Pourquoi n’est-il pas resté sur les lieux ? Il explique qu’il ne voulait « pas retarder l’intervention des forces de police et de secours sur les lieux ». Rentré chez lui et à postériori, il considère qu’il était simplement « au bon endroit et au bon moment ». « Moi j’ai sauté, quelqu’un a alerté, un autre a appelé les secours et la police. Chacun a fait le maximum de ce qu’il pouvait faire et ça a marché ! », résume avec humilité le grand nancéien. Aujourd'hui, s'il n'a pas eu de nouvelles des parents du petit garçon, il exprime son plus grand soulagement que l'enfant se porte bien.