NANCY. Près de 300 personnes se sont rassemblées vers 17 heures ce samedi après-midi, Place Maginot, en hommage à l'enseignant assassiné dans les Yvelines.
En vidéo. Les réactions de : Stanislas Bourrel, professeur de lettres et représentant syndical (FSU 54) ; Bertrand Kling, maire de Malzéville ; un enseignant de mathématiques.
Sur la Place Maginot cet après-midi, de nombreux professeurs, des membres de la communauté éducative, plusieurs syndicats enseignants et associations, mais aussi des élus et de simples citoyens sont venus témoigner leur sidération après la mort d’un professeur assassiné à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Un enseignant, d’histoire géographie et d’EMC, assassiné vendredi près du collège où il exerçait parce qu’il avait montré quelques jours auparavant à ses élèves une caricature de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression.
À Nancy, le rassemblement s’inscrivait à l’initiative de la FSU, la Fédération Syndicale Unitaire. Dans la foule, ils étaient nombreux à affirmer la primauté de la laïcité dans l'organisation de la République, la liberté d’expression et de rappeler que « l’éducation est un rempart à l’obscurantisme ».
« C’est un crime abominable, une attaque contre l’Éducation nationale » s’indigne calmement un professeur de mathématiques. « L’assassin refuse la transmission, il refuse le débat, il refuse l’échange alors que le professeur est là pour l’élévation de ses élèves. Je suis enseignant, mais surtout un militant humaniste », ajoute-t-il.
Comme lui, d’autres évoquent une attaque au « cœur de l’école », mais aussi « contre la démocratie et notre République ». Parmi les élus présents, Bertrand Kling arborant son écharpe tricolore, affirme qu'il faudra trouver des réponses après ce drame qui touche la République.

Stanislas Bourrel, professeur de lettres et représentant de la FSU 54 indique que la communauté éducative est en attente d'actes de l'institution.
