Réaction de Mathieu Klein à l’issue du premier tour des municipales marqué évidemment par la crise du coronavirus et un fort taux d’abstention
C’est sur une place Stanislas désertée que nous avons rencontré dimanche soir Mathieu Klein en tête à Nancy avec 37,89% des voix devant Laurent Hénart (34,7%). Une ambiance particulière qui aura plané toute la journée de ce premier tour marqué par un fort taux d’abstention et qui rend très incertain la tenue du deuxième tour dimanche prochain. Selon Mathieu Klein, la priorité désormais est d’endiguer cette crise sanitaire du Coronavirus...
Question: quel regard sur votre résultat au premier tour ?
Mathieu Klein : D’abord je voudrais redire que ma première responsabilité aujourd’hui c’est de participer à l’engagement collectif de toute la nation pour protéger la santé et la sécurité de nos concitoyens dans le cadre de cette crise du coronavirus qui va s’étendre encore. Ce contexte très particulier qui a été celui du premier tour, c’est aussi celui de beaucoup de femmes et d’hommes qui après le passage au niveau 3 hier soir (NDLR : samedi soir) ont été très surpris que les élections soient maintenues qui d’ailleurs m’ont dit tout le long de la journée « mais pourquoi nous dire à la fois de ne pas aller boire un verre, ne plus sortir et nous dire d’aller voter ? » Ce paradoxe explique aussi ce niveau d’abstention très élévé et je veux évidemment le prendre en compte dans la suite parce que je pense qu’il faut impérativement que toutes nos actions, et les miennes notamment , soient d’abord tournées vers l’endiguement de cette crise et de cette épidémie.
Je suis aussi évidemment heureux que les Nancéiens m’aient placé en tête de ce premier tour, parce que ça me donne une vraie et grande responsabilité aujourd’hui de rassembler largement pour l’emporter au second tour. Ils ont confirmé ce que j’entends moi depuis des semaines sur le terrain, une envie de changement, d’un nouveau projet à Nancy, une nouvelle équipe, l’envie que la transition écologique, la dynamique économique de Nancy, les solidarités et une ville plus démocratique soient enfin à l’ordre du jour et c’est ce message-là je crois qu’ils ont envoyé. Ma responsabilité maintenant est de le faire advenir en gagnant l’élection municipale.
Le deuxième tour, doit-il être reporté ?
Le gouvernement a pris la responsabilité de maintenir le premier tour des élections municipales dans le contexte du passage au niveau 3, c’est au gouvernement aujourd’hui de prendre ses responsabilités, de rendre un avis éclairé notamment sur le plan de la santé publique, épidémiologique, sur la capacité de poursuivre ce processus démocratique. J’espère que nous pourrons le poursuivre jusqu’à son terme, mais je ne ferai jamais primer les enjeux politiques sur les enjeux de santé.
Vous devez rassembler, des discussions vont avoir lieu avec d’autres listes ?
Je suis effectivement dans ma responsabilité de rassembler, le plus largement possible celles et ceux qui ont envie d’écrire ce nouveau projet pour Nancy et je pense que nous pouvons le faire. Je pense notamment aux écologistes de la liste de Laurent Watrin, je crois que nous avons des projets qui sont complémentaires et je crois que les aspirations de celles et ceux qui ont voté pour cette liste et la mienne, sont des aspirations à défaut d’être les mêmes, proches. Je crois qu’il ne faut pas que nous manquions ce rendez-vous que les Nancéiens nous ont donné.
Et la liste de Françoise Hervé qui fait un score très honorable...
Françoise Hervé est une figure nancéienne depuis longtemps, elle défend des idées assez claires et nettes dans le débat public, elle défend une certaine idée de la culture, du patrimoine, du vivre ensemble dans la ville. Elle a fait une campagne en défendant ses options, mais là aussi je suis convaincu qu’une large part de celles et ceux qui ont voté pour elle au premier tour pour envoyer un message d’attachement finalement à la non-bétonnisation de la ville auront à cœur de choisir au deuxième tour un maire qui arrêtera de la bétonner.