Les agents du centre d'entretien et d'intervention de Fléville-devant-Nancy de la DIR Est étaient mobilisés ce jeudi pour une journée de nettoyage qui a nécessité la fermeture des bretelles à hauteur de Ludres. En moins d'une heure d'activité, les sacs poubelles se sont accumulés dans les engins tout comme... les bouteilles en plastique remplies d'urine.
Pinces longues à main, gants de protection et sacs poubelles XXL pour faire face aux déchets. Sur les deux bretelles de l'échangeur A330/A33 à hauteur de Ludres, dix agents de la DIR Est du centre d'entretien et d'intervention de Fléville-devant-Nancy en tenue fluo, ont mené ce jeudi 18 avril une opération de nettoyage dans le cadre d'une campagne spécifique de « propreté des routes ».
Une action organisée chaque année, au début du printemps après la période de viabilité hivernale, et juste avant les interventions de fauchage pour garantir plus d'efficacité avant que la végétation ne repousse et limiter les dangers inhérents aux projections d'objets. De 9h à 16h, ce sont ainsi les deux bretelles qui ont ainsi été fermées par la DIR Est pour permettre aux agents de travailler de plein jour avec davantage de sécurité.
Des déchets divers et variés pas forcément visibles pour les usagers de la route, mais pourtant bien présents nichés dans le bas-côté herbeux des chaussées ou au pied des arbustes.
S'il ne s'agit que de la partie émergée de l'iceberg, d'autres déchets n'étant pas forcément accessibles en raison de broussailles épaisses, l'action était déjà concrète, en moins d'une heure, les agents ont pu collecter un nombre impressionnant de canettes métalliques, boites de conserves, gants, emballages alimentaires, médicaments, paquets de cigarettes, chaussures.... Mais aussi 52 bouteilles remplies d'urine, collectées le long de cette portion de 300 mètres de route, laissant des effluves nauséabondes dans l'air. « Généralement, les bouteilles sont simplement jetées par la fenêtre par les routiers qui ne prennent pas le temps de s"arrêter, mais on peut aussi retrouver des excréments dans des sachets, des seringues...», liste Ethel Jacquot, Cheffe du district de Nancy à la DIR Est.
Parfois ce sont des objets plus conséquents qui sont retrouvés faute d'arrimage approprié comme récemment une porte de garage retrouvée dans une bretelle ou encore des outillages perdus.
« C'est très agaçant, ce n'est pas notre métier de ramasser ces déchets, notre métier c'est de faire de l'entretien de chaussée, de l'exploitation, des travaux routiers... Là c'est de la pollution », s'exaspère en pleine collecte, Sabine Hauer la cheffe du CEI de Fléville-devant-Nancy .
Des immondices abandonnés sur les bords des routes qui se constatent aussi désormais aussi sur les aires de repos. Selon les services de la DIR Est, dans ces espaces, ces déchets (poubelles ménagères contenant des litières d'animaux ou relatifs à des chantiers) ont représenté l'an passé un coût de près de 200 000 euros pour le seul centre d'entretien et d'intervention de Fléville-devant-Nancy. En moyenne sur une année, c'est entre 500 kg et une tonne de déchets sauvages qui sont ramassés le long des autoroutes par les agents autoroutiers du centre d'entretien et d'intervention de Fléville-devant-Nancy.
