Pour avoir réclamé le calme dans la salle des fêtes de sa commune, le maire de Magnières, un village proche de Lunéville en Meurthe-et-Moselle, a été molesté par plusieurs personnes. Deux personnes ont été interpellées.
Edouard Babel, maire du village de Magnières (54) a été violemment agressé dans la nuit de samedi à dimanche vers 2h30. Quelques minutes auparavant, l'édile s'était rendu dans la salle des fêtes du village où se tenait une soirée privée et où du tapage nocturne était constaté.
Pris à partie et giflé, le maire de la commune quittait les lieux, mais était poursuivi par "un groupe de 7 à 8 individus qui le faisaient chuter au sol puis lui assenaient des coups". L'un des amis de l'élu s'interposait, il était également victime de violences, a précisé le procureur de la République de Nancy, François Capin-Dulhoste.
Une plainte a été déposée et une enquête est en cours. Les violences ont été évaluées médicalement à une incapacité totale de travail d'un jour pour l'édile et deux jours d'incapacité totale de travail pour celui qui s'était interposé.
À l'issue de l'enquête de flagrance, deux individus de 18 ans et 25 ans ont été déférés ce lundi au parquet. Une information judiciaire a été ouverte auprès d'un juge d'instruction "des chefs de violences aggravées, menaces de mort et outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique". "Le parquet requerra des mesures de contrôle judiciaire à leur encontre avec des interdictions de contact entre coauteurs, avec les victimes et les différents témoins identifiés, une interdiction de paraître à Magnières et une obligation de pointage hebdomadaire auprès de la gendarmerie compétente sur leur lieu de résidence", a fait savoir le magistrat.
La Présidente du Département, Chaynesse Khirouni adresse également à l'élu son soutien et appelle à un sursaut collectif « Au nom de l'assemblée départementale, j'adresse mon total soutien à Édouard Babel, Maire de Magnières, violemment agressé ce week-end après avoir voulu ramener le calme dans sa commune. Des actes tout aussi gratuits qu'inacceptables à l'encontre d'un élu de la République, qui appellent une réponse ferme de la Justice, mais aussi et surtout un sursaut collectif. »