Au terme de plus d’un an d’enquête, un important trafic de drogue a été démantelé dans le Grand Est qui rayonnait notamment à Toul et dans l’agglomération nancéienne. Une quinzaine de personnes ont été interpellées, les deux têtes du réseau sont originaires de Saint Nicolas de Port.
C’est une saisie qualifiée de « conséquente pour le département de Meurthe-et-Moselle », mais également comme « la plus significative depuis six mois » par François Pérain, procureur de la République de Nancy. Une quinzaine d’individus ont été interpellés lors d’une vaste opération de police entre le 12 et le 16 avril dans les environs de Nancy et dans quelques autres villes du Grand Est grâce aux investigations des enquêteurs du Service régional de la police judiciaire SRPJ de Nancy designés par un juge d’instruction à la suite d’une information judiciaire ouverte au tribunal judiciaire de Nancy.
L’affaire avait débuté il y a un peu plus d’un an, avec la découverte à Toul de 6,5 kilogrammes d’héroïne et un kilogramme de cannabis, dissimulés à l’insu d’une locataire, dans une cave d’un immeuble du quartier de La Croix de Metz. C’est une visite des communs effectuée par des équipages de police et sur réquisition du parquet qui avait débouché sur les saisies de ces importantes quantités de stupéfiants, mais également de 200 cartouches de 9 mm.
Le directeur du DTPJ Maurice Alibert et le procureur de la république de Nancy, François Pérain - photo ici-c-nancy.fr
Deux frères domiciliés à Saint-Nicolas-de-Port, têtes présumées du réseau
Ce trafic de stupéfiants a connu son épilogue il y a quelques jours. « Une quinzaine d’interpellations ont été menées dans le sud de la Meurthe-et-Moselle, le Bas-Rhin et la Haute-Marne ( Chaumont, Langres…) qui ont débouché sur douze mises en examens sur lesquelles huit personnes ont été incarcérées et quatre placées sous contrôle judiciaire », a indiqué le magistrat. Parmi ces interpellations, deux frères nés en 1994 et en 1984, d’origine turque, domiciliés à Saint Nicolas de Port désignés comme les têtes présumées du réseau. Ces deux individus ont été interpellés en pleine transaction avec un homme venu d’Alsace. Dans un des véhicules étaient retrouvés « 4 kilogrammes d’héroïne ainsi que deux armes de poing de calibre 38 et 7.65 mm », a détaillé François Pérain lors de la conférence de presse. Une perquisition au domicile de l’homme originaire de Strasbourg permettait de découvrir une importante somme d’argent de plus de 48 000 euros.
Les investigations conduisaient les policiers jusqu’au domicile de la nourrice des deux frères à Essey-lès-Nancy, lieu où les mis en cause présumés déposaient de la drogue et de l’argent pour leur compte. Des ramifications de ce trafic de stupéfiants ont également été démantelées à Blainville sur l’Eau où le dealer principal était interpellé puis incarcéré. Autre département et autre branche évoquée en Haute-Marne dans les villes de Langres et Chaumont où les interpellations ont abouti du point de vue judiciaire à deux incarcérations et deux placements sous contrôle judiciaire. C’est à Malzeville que les investigations ont permis de démanteler un point de deal important à la tour Jericho avec pour conséquences trois incarcérations provisoires et un placement sous contrôle judiciaire.
Au total de ces derniers jours, ce sont 5 kg d’héroïne qui ont été saisis plus de 52 000 euros saisis et deux armes de poing. Avec cette saisie conséquente « c’est un coup qui a été donné aux trafics des stupéfiants dans l’agglomération de Nancy, mais aussi à Toul » s’est réjoui le procureur de la République.
Ce trafic était « bien structuré » et « actif » avec de la drogue importée des Pays-Bas qui fournissaient près de 200 clients d’après le directeur de la DTPJ, Maurice Alibert. Le volume vendu pouvait être de l’ordre de 4 à 5 kg par semaine.
