Grand Nancy- Réactions de Christophe Choserot, maire de Maxéville suite aux déclarations de l'opposition qui a qualifié d'ahurissantes les hausses d'impôts votées au dernier conseil municipal.
Les propos du groupe "Vivre à Maxéville" concernant les hausses d'impôts à Maxéville ont fait bondir Christophe Choserot le maire socialiste de la commune. L'opposition l'avait prédit, la défense du nouveau maire serait d'invoquer l'héritage du passé et des années Bégorre, le nouveau maire assume cette ligne de défense qualifiant la gestion de la commune par l'ancienne majorité comme « inconsciente et irresponsable. »
Selon Christophe Choserot, le choix a été très difficile, mais obligatoire sous peine de voir la commune de Maxéville mise sous tutelle par l'État à cause d'une dette abyssale de 19 millions d'euros. Une situation délicate causée selon l'élue socialiste par la gestion de son prédécesseur Henri Bégorre « l’ancienne majorité avait fait le choix de l’emprunt systématique pour équilibrer son budget ce qui a provoqué l’explosion de la dette pour placer notre commune dans une situation de surendettement. » Une situation confirmée selon Christophe Choserot par les chiffres de l’épargne nette de la ville qui « a été systématiquement en négatif depuis 2011( ...). Bref, nos dépenses dépassaient nos recettes. »
Le maire de Maxéville dénonce également certains choix du passé comme l'achat pour 600 000 euros du bâtiment ASAT avec des loyers perçus « largement insuffisants pour couvrir d’une part l’annuité de la dette souscrite pour ce bâtiment et d’autre part les travaux d’entretien. » Christophe Choserot regrette également des « subventions démesurées à quelques-uns (Maxéville Nancy Volley, TOTEM…) » , des actions à l'internationale coûteuses et inutiles et des frais de mission des élus trop importants qui seront réduits de 86 %.
Christophe Choserot dont l'objectif annoncé est de ne plus emprunter et de réduire de 8% par an la dette de la commune, mais aussi de retrouver une capacité d'autofinancement, explique que le seul moyen de rétablir la situation financière de Maxéville était le levier fiscal « nous ne souhaitons plus emprunter, d’ailleurs nous ne le pouvons plus, les banques ont noté à risque notre commune. Nous ne souhaitons plus vendre notre patrimoine, d’ailleurs nous ne le pouvons plus, l’ancienne majorité a tout vendu. » Des hausses d'impôts que le maire maxévillois a tenues à aligner « sur ceux des autres Villes qui nous sont proches comme Jarville par exemple, bien en dessous de la moyenne départementale et régionale pour des villes de même strate que nous. » Enfin le vice-président du conseil régional de Lorraine n'oublie pas de tacler le conseiller municipal de l'opposition Benjamin Haldric « qui dénonce des hausses d'impôts à Maxéville, qu'il ne paiera pas, car il n'est pas domicilié dans notre commune... »