Cinq manifestants ont été condamnés, lundi 23 novembre 2020, à des peines de quatre et six mois avec sursis par le tribunal de Nancy. Ils ont été reconnus coupables de faits portant sur des violences, outrages ou vol envers les forces de sécurité présentes lors de la sécurisation de la manifestation de samedi 21 novembre.
Samedi 21 novembre, ils étaient 450 d’après la police à avoir manifesté et défilé dans les rues de Nancy. Des gilets jaunes, mais aussi des citoyens en colère unis contre "le système en place", la loi sécurité globale et pour réclamer davantage de justice sociale. Des incidents avaient rapidement éclaté avec plusieurs projectiles lancés sur les forces de l’ordre positionnées sur un barrage proche de la place Stanislas. Ces derniers répliquant de leur côté par l’usage de gaz lacrymogène. Des heurts avaient également éclaté en fin de manifestation sur la place Charles III. Lors de ce rassemblement, un homme ne faisant pas partie des manifestants, victime sans doute d’un éclat de grenade lacrymogène, était secouru sur place par une équipe de street médic, puis transporté aux urgences de Nancy par les sapeurs-pompiers. Du côté des forces de sécurité, cinq gendarmes ont été conduits à l’hôpital. Quatre souffrant d’acouphènes suite à des jets de pétards à leur encontre et l’un blessé par un projectile.
Lors de ce rassemblement revendicatif, cinq manifestants ont été interpellés et placés en garde à vue à l’hôtel de police. Présentés en comparution immédiate lundi devant le tribunal correctionnel de Nancy, la justice a finalement condamné dans la soirée les cinq prévenus, âgés de 20 à 50 ans, à des peines de prison avec sursis. Une peine de 4 mois avec sursis pour un quinquagénaire reconnu coupable de violences sur personne dépositaire de l'autorité publique (PDAP). Pour les quatre autres mis en cause, 6 mois avec sursis, pour des faits de violences et d’outrages, l'un d’eux reconnu coupable de violences volontaires aggravées pour avoir menacé avec une grille d’égout plusieurs policiers qui se trouvaient face à lui et un autre pour le vol d’une radio portative de la police nationale (ACROPOL).