COMMERCE. Pour assurer son « plan de transformation » Auchan 2022, le groupe de la grande distribution a annoncé, le 9 septembre dernier, la suppression de 1475 postes et la création de 377 postes. Dans l'agglomération nancéienne, dix-sept emplois doivent être supprimés dans les enseignes situées à Tomblaine, Laxou et Nancy centre.
Auchan Retail France actionne la deuxième phase de son plan de transformation. Le projet vise une « adaptation de l’organisation des hypermarchés, de la chaine marchandise et du service après-vente » et entend « doubler le chiffre d'affaires alimentaire en commerce digital » d'ici à 2022. Pour y parvenir, le groupe de la grande distribution a annoncé le 9 septembre dernier la suppression de 1 475 postes et la création de 377 postes.
Réunis ce vendredi 25 septembre matin, les directeurs et managers ont annoncé la déclinaison locale de ce plan de suppression de postes. Selon les éléments communiqués, 17 emplois doivent être supprimés dans le Grand Nancy. Ils concernent en majorité des postes du service après-vente, mais aussi des chefs de caisses, de direction, des employés d'accueil et des postes administratifs... Dans le détail, Auchan Laxou la Sapinière perd 7 postes pour deux créés, Lobau en perd deux pour en gagner un. Auchan Tomblaine paye un plus lourd tribut, avec la perte de huit postes dont la moitié en service après-vente.
Mont Saint-Martin, 1er magasin français du groupe en terme de chiffre d’affaires, embauche 300 salariés. Le plan prévoit sur son site la suppression de 13 postes pour un emploi en création.
Un sentiment de colère et d'incertitude sur les reclassements
« C’est un peu ce qu’on attendait », commente Frédéric Nicolas, secrétaire général de l'Union départementale Force Ouvrière 54, que nous avons interrogé à la mi-journée. « Le personnel était déjà très inquiet, beaucoup sont en colère, car l’entreprise continue de réaliser les bénéfices. Encore une fois, ce sont les salariés qui trinquent, les salariés mais aussi des cadres... On a peur que dans le prochain plan, les caissières passent aussi à la trappe puisque dans leur projet ils veulent automatiser beaucoup de caisses ».
« Pour l’instant, nous n’avons aucune annonce de reclassement pour les salariés. Au niveau national, deux enquêtes sont diligentées d’une part sur les conséquences des risques psychosociaux et par ailleurs une enquête économique. On a peur des licenciements secs alors qu’Auchan a tiré son épingle du jeu pendant cette crise du Covid », ajoute le représentant syndical.