Les célébrations du passage à la nouvelle année en France ont été marquées par des troubles à l’ordre public. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a rendu public mercredi quelques chiffres du bilan de la nuit de la Saint-Sylvestre pour déplorer les violences et dénoncer un « ensauvagement incarné par des lâches et des voyous ».
Plus de 90 000 policiers et gendarmes ont été déployés sur le territoire pour assurer la sécurité des Français. À leurs côtés, sapeurs-pompiers, bénévoles des associations de sécurité civile et agents mobilisés ont œuvré sans relâche lors de la nuit de la Saint Sylvestre.
Une présence qui n'a toutefois pas dissuader les auteurs de commettre des violences urbaines et incivilités dans de nombreuses grandes villes de France. Selon les chiffres du bilan de la nuit, ont été dénombrés 984 véhicules incendiés, 420 interpellations liées notamment à des tirs de mortiers visant directement les forces de sécurité intérieures et 310 gardes à vue, selon un communiqué de presse publié le 1er janvier par le ministère de l'Intérieur.
Des incidents graves ont été relevés, notamment l’usage de mortiers d’artifice. À Lyon, un enfant de deux ans a été grièvement blessé au visage, risquant une infirmité permanente. À Thonon-les-Bains, un individu est en urgence absolue après un usage de mortier, tandis qu’à Lormont, un tir a provoqué un incendie ayant détruit un appartement.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a tenu à communiquer ces chiffres, affirmant que « nous n’avons pas le droit de nous résoudre à ce décompte annuel, toujours trop lourd ». « Ces violences sont le produit d’un ensauvagement incarné par des lâches et des voyous », a-t-il également dénoncé, pointant du doigt ceux qui s’attaquent aux biens des Français les plus modestes.
Face à cette situation, le ministre a rappelé que la réponse sécuritaire, bien que essentielle, doit être complétée par une action judiciaire exemplaire. Il a salué les annonces du Garde des Sceaux pour une lutte renforcée contre l’impunité et insisté sur la nécessité d’une réponse éducative, notamment en responsabilisant ou sanctionnant les parents défaillants.
Comme chaque année en France depuis des décennies, le rite du passage au nouvel an a occasionné des troubles à l’ordre public qui ont nécessité l’engagement massif des forces de l’ordre. Plus de 90 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés sur le territoire national. Je veux… pic.twitter.com/16KTJHQG7F
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 1, 2025