Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et Président de Debout la France était de passage vendredi à Nancy où il dédicaçait pour la première fois son livre « Résistance : comment en finir avec ce système et rendre le Pouvoir aux Français ». L'occasion lors d'une conférence de presse de s'exprimer sur la liste d'union qu'il mène pour les élections européennes. 

Pas de temps d’inaction pour Nicolas Dupont-Aignan de passage à Nancy où il dédicaçait son livre aux militants. À la conquête des élections européennes en France, le 26 mai 2019, les fédérations de Debout la France s’activent sur le terrain. Avant cette date cruciale, le leader de Debout la France et tête de liste aux Européennes affine ses arguments  : rétablir le contrôle aux frontières nationales, maîtriser l’immigration, réduire la contribution de la France à l’Europe. « Sous Jacques Chirac, la contribution nette de la France était de 2 milliards à l’Europe, je considère qu’il y a 9 milliards gaspillés que je veux rendre aux Français et notamment aux retraités », déclare-t-il. Tout en évoquant également, la nécessité de rendre le pouvoir aux démocraties, la réduction des normes européennes ou la supression de la commission Européenne.

Passer de « l’Europe boulimique et obèse » à une « Europe mince et musclée »

À Nancy, le chef de parti de Debout la France n’a pas mâché ses mots et user d'expressions ciselées pour tacler ses adversaires politiques. « Beaucoup de gens nous attaquent parce que notre projet est le seul qui marche », considère-t-il revendiquant « un programme gaulliste ». Avant d’adresser ses critiques les plus acerbes. « Les Républicains, eux ils passent leur vie à dire presque ce que je dis sauf qu’ils font l’inverse, ils ont voté tous les traités (...) Ils font semblant de vouloir réformer l’Europe, mais ils en sont les responsables avec les socialistes ». De l’autre côté le Rassemblement National conduit par Marine Le Pen « qui a un constat identique au mien ou vice versa, mais qui en revanche ne veut que le retour à la nation. Moi je pense qu’il faut le retour à la nation, mais qu’il faut le compléter par une Europe de projets. Autre différence, on n’est pas anti-européen ».

« On veut faire maigrir l’Union européenne pour muscler l’Europe sur des projets », explique Nicolas Dupont-Aignan s'appuyant sur quinze projets pour affronter la Chine et les EU avec « un ensemble, mais pas à 28 pays à géométrie variable ». « Je veux qu’on passe de l’Europe boulimique, obèse, à une Europe mince et musclée. Que la France retrouve sa liberté et que l’Europe soit un complément de ce qu’on ne peut pas faire seul. C’est l’Europe des nations », proclame-t-il.

Une liste de gens “honnêtes et courageux” 

Des ambitions portées par des gens « honnêtes et courageux » dont la liste sera annoncée vers la fin mars. « Il y a des contacts, quelques personnalités telle que l’ex-cadre d’UBS Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte dans le scandale UBS », confirme Nicolas Dupont-Aignan. « Ce sera la liste du courage », enchérit il.  Au parlement européen, le parti Debout la France rejoindra dans le cadre d’une alliance L’ECR (NDLR : le groupe des Conservateurs et réformistes européens au parlement européen, troisième groupe au Parlement européen en nombre d’élus) « pour former un groupe important qui pèse vraiment » .

Résistance 

Dans son livre politique paru le 6 mars et écrit lors des fêtes de fin d’année, Nicolas Dupont-Aignan appelle au rassemblement face à « un président dangereux » et « une France en miettes » puis d’aborder la « reconstruction » du pays comme un « enjeu » dans un « pays éclaté ». « C’est un homme qui nous dresse les uns contre les autres qui a gagné comme ça » accuse le chef de parti décrivant le chef de l’État comme un « pyromane qui se fait passer pour un pompier ». « La situation est très grave, car Emmanuel Macron fragmente », fustige encore Nicolas Dupont-Aignan. 

Autre grief, les temps d'intervention à la télévision du chef de l’État lors de ce Grand débat, suspecté de faire campagne. Une observation partagée par de nombreux partis, mais pour laquelle Debout la France dit vouloir saisir le CSA. « On n’a jamais vu ça sous la Ve République (...) Les gens n’en peuvent plus, trop c’est trop. C’est contre-productif », estime le leader de Debout la France. 

Selon l’enquête Ipsos-Sopra Steria pour le centre de recherches de l’institut de Sciences politiques (Cevipof) publiée lundi 25 février, le parti Debout La France est crédité à 6,5 % d'intentions de vote. Un signal positif à l’approche des Européennes, estime le leader de Debout la France, mais également en vue des prochaines municipales dont le résultat pourrait avoir de sérieuses conséquences sur l'échiquier politique notamment par l'accélération des dissidences au sein du camp des Républicains... À Nancy, le ralliement de Laurent Hénart à En Marche ne surprend pas Debout la France. « Il n'y a rien d'étonnant de voir Laurent Hénart se rapprocher d'Emmanuel Macron, ce sont les mêmes... », estime médusé François L'Huillier.  Et Nicolas Dupont-Aignan de prédire : « Il va y avoir la déchirure musculaire des LR qui va commencer aux Européennes et va s'amplifier aux municipales et s'achever aux régionales ». 

Pin It

Les dernières infos

Les plus lus

27-03-2024 By Rédaction

Jobs d'été : la Métropole du Grand Nancy recherche des…

Meurthe-et-Moselle. La Métropole du Grand Nancy ouvre sa campagne de jobs d'été afin de pourvoir plusieurs dizaines d'offres ...

11-04-2024 By Rédaction

"Nature en Fête" se prépare au Parc Sainte Marie de…

LOISIRS. Pour la nouvelle édition de Nature en Fête au Parc Sainte Marie de Nancy, 125 exposants se déploieront à l'i...

18-04-2024 By Rédaction

Nancy : aménagements du secteur Jean-Jaurès et modification du plan…

Ligne 1. Dans le cadre des aménagements du secteur Jean-Jaurès à Nancy, des travaux interviendront du 22 av...