Transports. En réaction au contenu de l'avant projet de loi d'orientation sur les mobilités (LOM), « 40 millions d'automobilistes » a lancé aujourd'hui une pétition en ligne. L'association fustige « un florilège de mesures pénalisantes pour tous »
Proposer aux grandes agglomérations la mise en place d'un péage urbain aux usagers motorisés souhaitant entrer en ville, ou encore la création d'une « carte grise » pour les vélos, des mesures qui ont suscité l'agacement de « 40 millions d'automobilistes ». En réaction, l'association a lancé aujourd'hui une pétition sur le site internet nonauxpeagesurbains.com, dénonçant « un florilège de mesures pénalisantes pour tous ».
« Il y a eu la privatisation des radars embarqués, la hausse du prix des carburants, l'augmentation du prix des péages d'autoroute, la baisse de la limitation de vitesse... Et voilà que maintenant, on veut faire payer aux usagers de la route le droit de circuler en ville. On ne peut même plus parler de mesures favorables à l'environnement ou à la sécurité routière ; l'automobiliste est tout simplement devenu la variable d'ajustement fiscal d'un État en quête d'argent » s'indigne Daniel QUÉRO, président « 40 millions d'automobilistes ».
Selon la copie du projet de loi, le texte prévoit un paiement pour chaque automobiliste qui souhaiterait entrer dans une agglomération de plus de 100 000 habitants. Un tarif de 2,5 € et jusqu'à 5 € dans les plus grandes villes de France. Il s'agit, d'après ce même document, de « lutter contre la pollution et les nuisances environnementales ».
Concernant le projet de loi sur la création d'un « certificat de propriété » pour les vélos et d'un « fichier national des propriétaires de cycles » pour lutter contre le vol des cycles, Pierre CHASSERAY, délégué général de « 40 millions d'automobilistes » y voit une nouvelle provocation de l'État. « Après les automobilistes, l'État cherche simplement à s'attaquer aux cyclistes, car le marquage obligatoire des vélos lisible 'par capteur optique' permettra ni plus ni moins que le contrôle et la verbalisation des cyclistes » déclare-t-il.
Hier toutefois, Elisabeth Borne, Ministre chargée des Transports, auprès du ministre d'Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, est revenue sur cette mesure en apportant un démenti sur la création d'une carte grise pour les vélos. « Le Plan Vélo généralisera progressivement le marquage des vélos (qui existe déjà) lors de leur vente par un professionnel pour lutter contre le vol : dispositif simple et efficace. Il n’y aura évidemment pas la moindre " carte grise " et aucun document à porter sur soi ! », a affirmé la Ministre sur Twitter.