NANCY. Une vaste opération de fouille s’est déroulée ce lundi matin à la maison d’arrêt de Nancy - Maxéville. Menée par plusieurs unités spécialisées, elle a permis la saisie de téléphones, de stupéfiants et de matériel interdit en détention.
Une opération de fouille de grande ampleur a été menée lundi matin à la maison d’arrêt de Nancy-Maxéville, selon une source syndicale, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre les trafics en milieu carcéral et de protection des personnels pénitentiaires.
Plus de cinquante agents, incluant des personnels pénitentiaires et plusieurs unités spécialisées, ont été mobilisés pour cette intervention visant la circulation d’objets interdits au sein de l’établissement.
Pendant plusieurs heures, les équipes de sécurité pénitentiaire, les unités ERIS, les agents des PREJ de Nancy et d’Épinal, appuyés par des équipes cynophiles et placés sous le contrôle du parquet, ont procédé à des fouilles simultanées dans deux secteurs de détention, concernant plus de quatre-vingts détenus.
L’opération a permis la saisie de 18 téléphones portables et de leurs accessoires, d’environ 250 grammes de produits stupéfiants, dont du cannabis de synthèse, ainsi que de cinq clés IPTV, et s’est soldée par le placement à l’isolement de deux détenus, indique le syndicat FO Justice.
Une série d’actions dans d'autres prisons de Lorraine
Dans un communiqué, le syndicat FO Justice a salué « la qualité de l’intervention » et « la réactivité des équipes locales et des unités spécialisées », tout en rappelant que le renforcement des effectifs constitue, selon lui, une « priorité absolue » afin d’assurer durablement la sécurité et le bon ordre en détention.
D'après une représentante syndicale contactée par Ici C Nancy, cette intervention s’inscrit dans une série d’actions similaires récemment conduites dans la région à Metz et Epinal. « Les découvertes sont toujours les mêmes, des téléphones et des stupéfiants ».
À Metz, une fouille concernant une centaine de détenus avait permis la découverte d’une vingtaine de téléphones portables, un chiffre comparable à celui constaté à Nancy, où 18 téléphones ont été retrouvés lors de la fouille de 80 détenus.
Interrogée sur le caractère représentatif de ces saisies, la syndicaliste estime qu’elles demeurent en deçà de la réalité observée en détention. « Sur un établissement qui compte environ 750 détenus à Nancy, il y a bien plus de 18 téléphones en circulation » évoquant un phénomène alimenté notamment par des survols quotidiens de drones et des parachutages d’objets prohibés qualifiés de « réel fléau ».
