NANCY. Les collègues d’une femme violentée ont brisé le silence et alerté la gendarmerie après des soupçons de violences conjugales. Le mari a été placé en garde à vue.
L'alerte est partie du milieu professionnel d'une femme. Le 1er décembre, à Lay-Saint-Christophe, l’inquiétude grandit autour d’une employée de 43 ans. Au travail, elle arrive le visage maquillé plus qu’à l’ordinaire, mais les hématomes deviennent impossibles à cacher. Elle évoque une mauvaise chute, du sport. Personne n’est dupe.
Ses collègues décident alors de franchir le pas et d'alerter la gendarmerie de Frouard. Sans ce signalement, l’affaire serait peut-être restée dans l’ombre. Le dossier est rapidement basculé en zone police, à Nancy, commune où est domicilié le couple. La victime est convoquée mercredi 2 décembre à l'hôtel de police du boulevard Lobau. Face aux policiers, elle nie d’abord, minimise, refuse d’accuser son mari. Mais les traces laissées sur son visage et ses bras ne parviennent pas à convaincre les enquêteurs. Le mari, 51 ans, est placé en garde à vue.
Un couple sans antécédent, un mari qui nie tout
Sous la pression des faits, la femme finit par reconnaître ce qu’elle subit depuis des semaines, mais refuse de déposer plainte. Les enquêteurs décrivent des violences allant de gifles à des coups de balai, jusqu’à un étranglement à la ficelle. Les faits se seraient déroulés entre octobre et fin novembre 2025 comme en attestent des photographies des marques prises par la victime. Les enfants, selon les déclarations, n’auraient jamais été témoins des scènes de violence.
La femme évoque un basculement lié à la reprise de son propre emploi, au changement de poste de son mari et à la fatigue accumulée dans le foyer. Des explications qui n’atténuent en rien la gravité des faits. De son côté, le mari a toujours nié les faits.
Mariée depuis 2018 en couple depuis 2013 avec son conjoint et mère de six enfants âgés de 3 à 16 ans, elle s'est vue délivrer cinq jours d’incapacité totale de travail.
Présenté jeudi 4 décembre en comparution préalable, le père de famille, inconnu des services de police, doit être jugé en comparution immédiate vendredi devant le tribunal judiciaire de Nancy.









