Au terme d’une enquête ciblée, les policiers ont mis fin à un trafic bien installé dans un immeuble situé dans le quartier du Haut-du-Lièvre à Nancy. Ce vendredi, sept suspects, dont les chefs présumés, sont présentés à la justice.
Le parquet de Nancy avait annoncé, ce mardi, le démantèlement d’un important trafic de stupéfiants établi au 3 rue Jean Mihé, dans le quartier du Haut-du-Lièvre et l'interpellation de dix personnes suspectées pour leur implication. Une opération inscrite dans une enquête menée par la brigade des stupéfiants de la Division de la criminalité territoriale (DCT) de la DIPN 54 sous l’autorité du parquet. « Sept d’entre elles ont été déférées ce jour au tribunal judiciaire de Nancy », informe le tribunal judiciaire de Nancy.
Au coeur de ce trafic bien huilé, deux frères de 22 et 24 ans soupçonnés « d’être à la tête du réseau ». Tous deux sont déjà bien connus de la justice. Selon la justice, le plus jeune « a déjà été condamné quatre fois, dont deux fois pour trafic de stupéfiants en 2022 et 2023 ». L’aîné « a déjà été condamné cinq fois, dont deux fois pour trafic de stupéfiants en 2020 et 2022 ».
Lors des perquisitions, des vêtements et accessoires de luxe ont été saisis. Leur valeur est estimée « à près de 100 000 euros », précise le parquet.
Un « lieutenant », un logisticien et un laboratoire chez l’oncle
L’organisation apparaissait structurée. Un homme de 27 ans est présenté comme « leur lieutenant, chargé de la recharge des points de deal et de la collecte des fonds ». Son casier porte « 11 condamnations principalement pour violences, acte d’intimidation, outrage et rébellion ».
Un suspect de 28 ans aurait quant à lui fourni le soutien logistique en « entreposant des stupéfiants et en louant notamment les véhicules utilisés par les deux frères ». Il compte « deux mentions entre 2016 et 2021 ».
Autre élément marquant, l’oncle des deux principaux suspects. L’homme de 46 ans aurait hébergé « un laboratoire de coupe et lieu de conditionnement et de stockage de stupéfiants et armes ». Son casier comporte « 8 condamnations entre 2008 et 2024 », dont « détention d’arme de catégorie B et C en 2024 ».
Ces cinq suspects seront jugés en comparution immédiate.
Deux autres suspects en CRPC
Un homme de 56 ans, qualifié d’ancienne « nourrice » et point de repli des têtes de réseau est également déféré ce jour mais poursuivi par comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Son casier comporte « cinq mentions entre 1992 et 2020 », dont usage et cession.
Enfin, une procédure incidente vise un jeune homme de 23 ans découvert dans un appartement servant de refuge. Il se trouvait à proximité « de numéraire et stupéfiants ». Déjà condamné pour violences et usage, il sera lui aussi poursuivi en CRPC.
Les gardes à vue de trois autres personnes ont été « levées sans suites », annonce le parquet.









