fugain vignette450 choristes ont donné de la voix mercredi 16 mai pour l’ouverture du 16e Festival International de Chant Choral à Nancy, avant de céder la place à Michel Fugain. Une  édition placée sous les signes du cinéma et de la fête...

 

   

C’est vêtu d’un smoking, et en tirant un coup de (faux) pistolet dans le décor qu’à l’instar d’un fameux agent secret, Michel Thirion, président du Festival International de Chant Choral, a déclaré mercredi 16 mai, l’ouverture de la seizième édition. Mais bien avant d’en arriver à cet instant fatidique, les voix résonnaient au Zénith pour un beau moment de convivialité et de musique.

Dès 20h00, la montée des marches, ou plutôt de l’estrade menant à la scène, commença. Les spectateurs, public où se mêlaient toutes les générations, applaudirent à tout rompre les choristes du Grand Chœur de Nancy, qui y montaient trois par trois sur un tapis rouge, comme leurs homologues cannois.

Au devant et au centre de la scène un petit orchestre, surtout composé de cordes, était assis. Derrière lui prirent place les messieurs, tandis que les nombreuses femmes du Grand Chœur se répartissaient à gauche et à droite. Les derniers à entrer en scène furent les huit talentueux Londoniens de Voces 8. Tandis que sur le grand écran à l’arrière-plan une amusante saynète parodiait le logo de la Métro-Goldwyn-Mayer et son fameux lion qui rugit, les Voces 8 interprétaient avec leur voix pour seul support et des onomatopées rythmées en guise de paroles, un générique qui ressemblait fort à la musique accompagnant généralement le logo UGC.

Alors, tout pouvait enfin commencer. Le thème du cinéma serait décliné tout au long de cette fabuleuse soirée, et pour se le mettre en bouche et en gorge, le grand chœur et leurs invités d’Outre-Manche entamèrent de petits medleys de thèmes de films que les cinéphiles auraient le loisir d’identifier durant toute la soirée ; parmi lesquels une oreille attentive pouvait reconnaître notamment Star Wars, Jurassik Park ou encore Harry Potter.

choristes nancy

 

Dialogues des chœurs et Chants cinéphiles

Mais ce qui fit sans doute la beauté et l’émotion des différentes reprises fut la façon dont les différents chœurs en partagèrent le chant. Ainsi, hommes et femmes firent d’America, le grand tube de West Side Story – comédie musicale magistrale à la bande-son signée Leonard Bernstein – un dialogue dynamique et passionnant ; avant que Voces 8 effectue de magnifiques et vibrantes reprises de Tonight et Maria.

Le chœur d’enfants du festival et les collégiens firent une entrée remarquée pour chanter Cerf-volant, qu’on put entendre dans le succès de Christophe Barratier, Les Choristes. Mais leur prestation la plus notable fut leur participation adorable à un medley de chansons issues des productions Disney, comme Ce Rêve Bleu (Aladin), Il en faut peu pour être heureux (Le Livre de la Jungle), Un Jour mon prince viendra (Blanche-Neige), ou encore Tout le monde veut devenir un cat (Les Aristochats) et On s’envole (Peter Pan). Pour la circonstance, les petits choristes portaient des déguisements à l’effigie des héros et héroïnes de ces fameux dessins animés. Petits et grands semblèrent partager le même plaisir durant ce tour de chant intergénérationnel.

Les hommes seuls interprétèrent avec brio Le Tourbillon de la Vie, extrait de Jules et Jim. Les Collégiens, dirigés par Matt Greenwood, se distinguèrent sur Double Trouble, version francisée de la chanson du chœur de Poudlard dans l’excellent Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban, dont les paroles – il faut le souligner – furent à l’époque empruntées aux répliques des sorcières de MacBeth, c’est-à-dire signées par rien moins que William Shakespeare !

Puis adultes, collégiens, et Voces 8 donnèrent d’enthousiasmantes versions de deux thèmes de James Bond : The world is not enough, la devise familiale du célèbre agent 007, et To Live and let die, composé par l’ex-Beatles Paul McCartney.

La plus belle réussite du Grand Chœur, dirigé pour sa part par Emmanuelle Guillot (membre de la chorale lorraine Piccolo), fut toutefois l’ensorcelant Halloween, tiré du merveilleux ouvrage d’animation d’Henri Selick, produit par l’incontournable Tim Burton, L’Etrange Noël de Mr Jack.

Retenons aussi parmi les plus beaux éléments de cette soirée le medley de musique de John Williams chanté par les membres de Voces 8, où resplendirent notamment les magnifiques voix sopranes d’Emily et Andrea ; les images défilant sur l’écran pendant les chants, présentant des petits sketchs tour à tour drôles ou poétiques dus à Ere Production ; et la BO de 1492 Christophe Colomb, durant laquelle les drapeaux des chœurs étrangers et lorrains firent leur apparition sur scène, acclamés par un public enthousiaste.

 

Michel Fugain entre Succès d’hier et d’aujourd’hui

Après cette belle première partie, Michel Fugain prit la relève, accompagné de six musiciens de talent, pour poursuivre les festivités dans la bonne humeur, quoiqu’en-dehors du thème cinématographique.

Mêlant des chansons issues de ses ultimes albums comme certains de ses plus anciens succès, le chanteur visiblement à l’aise entama le spectacle avec quelques uns de ses titres emblématiques, tels que Fais comme l’Oiseau et Attention Mesdames et Messieurs.

Entrecoupant ses prestations d’anecdotes et de souvenirs, Michel Fugain prit manifestement plaisir à côtoyer le public complice, que certains des choristes de la première partie avaient d’ailleurs rejoint pour assister à la performance.

« Quand on est artiste, on passe beaucoup de temps à chercher LA chanson. Et puis un jour elle est là. Pour moi ça a été en 1972. Et résultat : en 1973, baby boom ! Comme quoi, nous, on écrit des chansons et vous, vous faites des cochonneries dessus… », lança-t-il aux spectateurs hilares avant d’entonner le tube Une Belle Histoire. Et de remercier les fans – qui reprenaient les paroles en même temps que le chanteur – qui l’ont soutenu depuis tant d’années. « Vous avez changé ma vie avec ça ! » s’exclama-t-il.

L’émotion fut également palpable dans la salle lors de titres tels que Forteresse, « chanson de désamour » que Michel Fugain entonna en dansant seul une sorte de valse triste, ou Bravo Monsieur le Monde. Les Acadiens durant laquelle Fugain et ses musiciens parodièrent l’hymne américain, la main sur le cœur, déclencha des rires sincères.

Bien que les chansons les mieux accueillies fussent les hits du chanteur, tels que On laisse tous un jour, des chansons plus récentes comme Les Années Guitare, Ceux qui s’aiment, ou le single-phare de son dernier album éponyme Bon An, Mal An surent ravir un public manifestement composé de fidèles de la première heure.

Ce fut donc une soirée festive, célébrant le chant sous toutes ses formes, qui annonça au Zénith le début de quatre jours de festival devant se poursuivre dans de nombreux lieux de Nancy et environs, et se conclure place Stanislas samedi 19 mai pour un karaoké géant, et peut-être susciter des vocations !


Programmation complète :

Festival Nancy Voix du Monde, à Nancy et en région du 16 au 19 mai 2012

www.chantchoral.org


Renseignements, billetterie :

Bureau du Festival Nancy Voix du Monde : Mairie de Nancy, salle Chepfer.
Téléphone : 03.83.27.56.56

 

Concerts du 17 au 19 mai :

Billet pour un seul concert : 5 €

Pass pour l’ensemble des concerts : 10 €

(Possibilité d’acheter des billets à l’unité directement sur les lieux des concerts, exceptés pour les Pass Festival, qui ne pourront être vendus que salle Chepfer)

 

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