NANCY. Améliorer la prise en charge du psoriasis et du rhumatisme psoriasique, parler au grand public de cette pathologie encore trop mal connue et surtout lutter contre les idées reçues, voici quelques thèmes du programme de cette journée mondiale de lutte contre le psoriasis à Nancy.
Maladie inflammatoire de la peau près de 2,5 millions de personnes en France vivent avec le psoriasis maladie qui, sous le regard des autres, constitue un véritable handicap. Le psoriasis est lié à de nombreuses idées reçues : « c’est contagieux » ou « c’est juste une question de stress ». Il s’agit pourtant d’une véritable maladie inflammatoire chronique, non contagieuse, aux origines diverses qui ont pour constantes : un dérèglement immunitaire et un terrain génétique prédisposant. Le stress, l’anxiété, la contrariété ou la fatigue la feront s’exprimer.
Chez l’enfant (10% des cas), l’origine de la pathologie se retrouve aussi dans des angines ou des infections pharyngées. Les poussées peuvent être favorisées par des événements vécus comme « traumatisants » : séparation parentale, arrivée d’un bébé dans la famille, rentrée des classes, etc.
Le travail d’information et de pédagogie à destination de l’entourage de l’enfant est souvent nécessaire – en particulier dans le cadre d’activités scolaires, sportives, etc., pour bien affirmer le caractère non contagieux de la maladie. A l’heure actuelle, il est impossible de prédire l’évolution de la pathologie à l’âge adulte, même si les médecins constatent qu’il s’aggrave rarement avec les années.
Crèmes, UV A et B, médicaments ou biothérapies : les prises en charge s’améliorent. Reste que le psoriasis est une maladie complexe, aux dimensions psychologiques conséquentes qui peut pour les patients être un facteur de rejet et de mise à l’écart traumatisants.