Le CHRU de Nancy a inauguré ce vendredi matin sa toute nouvelle Unité Sanitaire Mobile (USM). Cet hôpital mobile autonome et son matériel ont été financés intégralement à hauteur de 2,1 milllions d'euros par des fonds européens grâce au soutien de la Région Grand Est.
Améliorer la prise en charge des patients et des personnels, c'est la vocation de la toute nouvelle unité sanitaire mobile (USM) qui vient d'être inaugurée, ce vendredi matin, sur les parkings de l'hôpital central de Nancy. En présence de nombreux professionnels, représentants de santé, personnalités, Franck Leroy, président de la Région Grand Est, Arnaud Vanneste, directeur Général du CHRU de Nancy, Mathieu Klein Président du Conseil de surveillance du CHRU ont coupé le ruban inaugural marquant la première unité opérationnelle présente dans le Grand Est. Deux autres unités sont attendues à Strasbourg et à Reims.
Franck LEROY, Président de la Région Grand Est
Ce dispositif entièrement autonome, que l'on appelle dans le jargon logistique «shelter» ou abri a été conçu par Cegelec Défense habitué des théâtres d'opérations militaires, pour être déployé en situation de crise ou bien lors d'évènements exceptionnels. À partir d'un camion de 18 tonnes, c'est un hôpital mobile long de vingt mètres et large de douze mètres qui permet de proposer cinq cellules de soins séparées pour une prise en charge d'urgence évaluée en moins d'une heure trente. Dans la configuration catastrophe, cette structure rend possible l'accueil en simultané de 20 patients, en configuration de réanimation 10 patients.
Tout a été pensé jusque dans les moindres détails avec à son bord l'ensemble du matériel nécessaire à la prise en charge des patients en état grave : pousse-seringues électriques, scopes, repirateurs, bouteille d'oxygène...
Concernant les moyens humains, en attendant de voir déployer le dispositif pour une première intervention, six référents ambulanciers et six référents infirmiers et des médecins du SAMU ont bénéficié de deux jours de formation, encadrées par Cégélec, selon le CHRU de Nancy.
Le dispositif restera à disposition au CHRU de Nancy, mais pourra être envoyé en appui ailleurs en France. Sa mise en oeuvre interviendra lors d'une situation de rassemblement populaire exceptionnel, en usage de "poste médical" avancé en cas d'accident collectif comme un attentat ou un effondrement d'immeuble ou encore "en soutien hospitalier" lors d'une pandémie...
crédit Cyril BONCI
/ crédit photo ici-c-nancy.fr
"C'est un formidable outil opérationnel, très épatant d'ingéniosité technique" se réjouit Arnaud Vanneste, directeur Général du CHRU de Nancy tout en soulignant que cet outil "apportera une réelle plus-value sur la couverture sanitaire". Un avis partagé par Lionel Nace, responsable du SAMU de la Zone Est qui confirme que cette unité "va améliorer les conditions de prise en charge pour les patients et le personnel avec des conditions de travail plus favorables".
Sur le volet financier d'un tel dispositif, l'unité sanitaire mobile et l’ensemble de son matériel ont été financés totalement par des fonds européens à hauteur de 2,168 millions d’euros grâce au soutien de la Région Grand Est.
"Nous avons souhaité dans la région Grand Est, organiser cette couverture en terme d'unités sanitaires mobiles à partir des trois CHRU de Strabourg, Nancy et Reims pour avoir cet équipement de proximité. D'autres régions disposent d'une seule unité, compte tenu de la taille de notre région, il nous a semblé essentiel d'être en proximité plus efficace", indique Franck Leroy, président de la Région Grand Est. Et de préciser en faisant référence à la pandémie de Covid19 dans l'Est de la France. "C'est une approche différente de la santé, c'est aussi une forme de prévention quand on vit une situation de crise qu'on a vécu on doit tirer des enseignements de cette situation, se rendre compte des insuffisances des infrastructures traditionnelles et, de ce point de vue, cette unité sanitaire mobile nous a semblé nécessaire."
